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 Chroniques de la South Sea Company

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Durrisdeer
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Durrisdeer


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MessageSujet: Chroniques de la South Sea Company   Chroniques de la South Sea Company Icon_minitimeLun 8 Sep 2014 - 15:25

Chroniques de la South Sea Company
Par William Finsburry, annaliste de la South Sea Company


Extrait du journal du capitaine Robert Durrisdeer

Début mai 1713

Nous sommes poursuivis. La Fraternidad a abordé Andrew Barton, qui a eu une avarie et n'a pu s'enfuir à temps, son navire a été pris.

Je suis avec Zawada, nous essayons de leur échapper.

Le 8 mai 1713
La Fraternidad nous a rattrapé. Des tractations entre Francesco de Belinda et moi-même commencent, afin d'éviter un abordage et pillage de nos navires, coûteux en vie humaines des deux côtés. J'apprécie cette façon de faire. Cela ne m'étonne guère d'une confrérie descendante des chevaliers du temple. Je répugne à la violence et n'y recours qu'en cas de nécessité.
Décidément, loin de leur pays, les espagnols sont des gens serviables.

Les négociations aboutissent finalement au payement d'une rançon. 10 000 piastres sont données à Juanito de Santovan y Carlos, c'est 15 fois moins que la valeur de mon navire. Voilà une chance inespérée.
Que les cieux vous soient favorables, collègues espagnols.


Reprise du récit
Une fois de plus, la routine fut de mise. Une succession de combats, de prise de marchandises, revendues à bas prix dans les ports anglais, pour qu'elles soient réexportées en Europe et revendues à prix d'or par des marchands ne risquant pas leur vie tous les jours sur les flots inhospitaliers de la mer des Caraïbes.

Diverses rencontres eurent lieu, avec d'autres confréries dont deux principales : les Frères de la Caraïbes, et notamment le capitaine Erlick Thorns d'une part, les Marchombres et le capitaine Walter Rosenberg d'autre part. Malgré des intérêts a priori antagonistes, les échanges furent cordiaux, et un traité de non-agression officieux et implicite fut conclu. Bien évidemment, il s'agissait de quelque chose de tout à fait informel, tout document tombant entre les mains des autorités aurait pu leur valoir la corde pour haute trahison. Malgré tout, le risque d'un tir de canon français étant grand, ce traité fut un soulagement. En outre, en tant qu'écossais, le capitaine Robert Durrisdeer ne prenait pas ça pour une trahison, mais une perpétuation de l'amitié franco-écossais en vigueur depuis plusieurs siècles.
Il fut une période où les liens entre la South Sea Company étaient plus fort avec certaines confréries françaises ou espagnoles, dont les deux citées précédemment, qu'avec les alliés ou membres de la Couronne britannique. Cela était un préambule à ce qui allait suivre.

Extrait d'une rencontre avec le capitaine Robert Durrisdeer

- Capitaine, quelle fut l'origine du basculement ?

- Voyez-vous, deux événements ont eu lieu à peu près en même temps. Je vais vous raconter le premier.
C'était le 27 juillet 1713. Ce jour là, le temps était brumeux. Nous étions avec les membres de la South Sea Company à Saba, quand nous vîmes à proximité du port une frégate espagnole. Sur ordre du gouverneur, je me mis en route, malgré un rapport de force en ma défaveur. Pensez-vous, une frégate de 12 face à une corvette de 6. 26 canons de 12 livres et 220 hommes contre 20 canons de 6 livres et 150 hommes. C'est uniquement en comptant sur le soutien futur des membres de ma confrérie que je pris la mer. Je consultais les registres d'un œil distrait avant de partir à l'assaut, la nuit étant proche je ne voulais pas naviguer uniquement à la lueur des étoiles. Bien mal m'en a pris.

- Que s'est-il passé ?

- La routine, approche discrète, canonnage, fusillade puis tentative d'abordage. Évidemment, ce fut un échec. Mais c'était le but, affaiblir l'ennemi avant le renfort d'autres navires. Malheureusement, la nuit tomba et les autres navires restèrent cloués au port. Mais l'obscurité me porta chance car la frégate tenta de m'aborder sans succès, heureusement.

- Que se passa-t-il ensuite ?

- Au matin, elle avait disparue. Par contre, un pigeon m'apporta une missive. Cette frégate appartenait en fait au capitaine Pintu, des Marchombres. Or, nous avions promis de ne pas tenter d'actions hostiles contre cette confrérie. La lecture des registres la veille aurait du être plus attentive, mais la précipitation m'avait fait manqué cette information.

- Évidemment, ce n'est pas resté sans suite.

- Bien sur que non, je recevais dans la matinée du 28 juillet une missive du capitaine Rosenberg dont voici un extrait : « Je vous aurai prévenus, nous n' avions aucune intention belliqueuse envers vous mais ça c' était avant... Il est encore temps de revoir vos positions, dans le cas contraire, je mettrai ces menaces à exécution et vos noms tout en haut de ma liste des capitaines à qui offrir un canot de sauvetage. »
Immédiatement, j'ai fait part de ma méprise, en rappelant que nous n'avions pas d'intentions hostiles envers eux.
Une autre réponse vint : « Je constate que nous avons des rapports privilégiés pour des ennemis... Comme vous semblez en avoir aussi avec Thorns et sa confrérie... Je me demande donc quel est votre intérêt à servir la couronne anglaise ? ». je me le demandais aussi...

- C'est à ce moment que survint le second événement ?

- Exactement. Je reçus ce jour même une autre missive, venant de beaucoup plus loin. De France.
Comme vous le savez, mon père, James Durrisdeer était un partisan de Jacques II, qu'il appelait Jacques VII d’Écosse d'ailleurs, lors de sa confrontation avec Guillaume III. En tant qu'écossais et catholique, il était intiment persuadé que mieux valait un roi catholique que protestant.
A sa suite, mon frère aîné, Henry Durrisdeer, s'est secrètement affilié à Jacques François Stuart, enfin Jacques VIII d’Écosse, afin de l'aider à monter sur le trône. Pas suffisamment discrètement car cela est arrivé aux oreilles de la reine Anne. Rien ne se passa durant quelques temps, elle attendait le bon moment.

- Et celui-ci arriva.

- Oui. Les 11 avril et 13 juillet furent signées les deux parties du Traité d'Utrecht mettant fin à la guerre de succession d'Espagne. Les mains libres à l'extérieur, la reine s'occupa de l'ennemi intérieur. La missive reçue m'appris que des hommes étaient venus dans la demeure de Ballantrae, celle de mes ancêtres, avait emmené mon père, mon frère ayant pu s'enfuir à temps. C'est lui qui m'écrivait. Notre famille étant déclarée traître à la Couronne, il fallait faire vite. Grâce au réseau des jacobites, partisans de Jacques VIII d’Écosse, utilisant les navires français, l'information m'était parvenue rapidement.

- Et donc, revenons au capitaine Rosenberg.

- Ah oui. Ce même jour -notez la coïncidence – il m'envoyait ceci : « N' envisageriez-vous pas de changer de pavillon et vous battre à nos côtés, celui des Marchombres et de la France ? ».
L'occasion était trop belle, je consultais les membres de la South Sea, qui a la majorité adoptèrent cette proposition. Zawada, car non spécialement loyal à l'Angleterre. Andrew, du fait de son esprit d'aventure. MacMalley, car venant du même endroit que moi, avait eu aussi des déconvenues avec l'Angleterre. Ce fut rapidement convenu, et je répondis alors favorablement au capitaine Rosenberg.

Il nous fallait faire encore deux choses : vider nos stocks de marchandises pour qu'elles ne tombent pas dans les mains anglaises, et changer de pavillon.
Mon frère, à qui je répondis, intercéda auprès de Jacques VIII, qui fit en sorte de régulariser notre situation et nous fit parvenir des lettres de course signées de la main de Louis XIV.
Voici comment la South Sea Company et ses membres passèrent sous pavillon français.

Cela fut effectif le 8 septembre 1713.
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