Dernières volontés

La cabine du navire était faiblement éclairée à la lueur d’une simple bougie, un groupe d’hommes dans lesquels on pouvait reconnaître la plupart des officiers de l’équipage entouraient un lit , dans ce lit un corps torturé par la souffrance émettait quelques faibles râles, le bosco approcha la bougie du visage de l’infortuné afin d’entendre ce qu’il essayait de dire.

Hugues sentit a peine la chaleur de la bougie sur son visage, son corps était ravagé par cette maladie qui le fait pourrir a petit feux, cela faisait trop longtemps qu’il souffrait, le moment de tirer sa révérence arrivait, mourir ainsi cela le torturai plus que ses douleurs physiques, une balle ou un boulet aurai été une mort bien plus glorieuse et acceptable, mais c’est ainsi. Ce qui le chagrinait le plus c’est qu’il était le dernier des Nozeroy et après lui personne d’autre …. Rassemblant ses dernières forces il essaya de parler afin que tous entendent ses dernières volontés …

Rassemblant les maigres forces qui lui restaient Hugues s’adressa à ses compères de toujours en ses mots :

"Compagnons, amis, j’ai beaucoup réfléchit à mon passage dans l’autre monde … le navire sera vendu à un capitaine de ma connaissance, le profit de cette vente sera distribuée entre les membres de l’équipage et après a eu et à vous de voir si vous voulez le suivre "… Hugues avait de plus en plus de mal a parler

Hugues continua…

" je veux que mon corps soit enterré   sur une île dans un endroit connus que de moi et  d’un homme  de confiance , il viendra chercher mon corps et mettra avec moi mes effets personnels ainsi que la part du butin qui me revient, une carte sera faite et elle sera …."

Hugues ne finit pas sa phase il se vit comme dans un rêve tout jeunot entrain de gambader dans les vertes étendues de sa franche-comté chérie..

"OH…. …… mère te voilà ……  et père est avec toi ….."  ce furent ses derniers mots

La nouvelle de la mort d’Hugues fit vite le tour des caraïbes mais son équipage ne savant pas quoi faire de son corps, en attendant l’avais mis dans un tonneau d’eau de vie afin d’éviter les outrages  de la décomposition, et la Louve restait presque paralysée sur un quai de Tortuga.

Quelques jours après un personnage de forte stature mais avec quelque chose de mystique dans le regard et dans ses attitudes demanda  à monter à bord et à voir le bosco, il lui remit une lettre qui portait le cachet d’Hugues ainsi que sa signature, cet homme se présenta comme l’exécuteur testamentaire d’Hugues, la lettre le confirma.

Il demanda à voir le corps d’Hugues, on le conduisit dans la cale ou le tonneau était entreposé, il souleva le couvercle et eu l’air satisfait de ce qu’il voyait

"Bien .. parfait.. montrer moi sa cabine maintenant.. "

Le bosco s’exécuta..

L’homme fit un tour rapide des lieux, les vaisselles en or et chandeliers en argent massifs étaient bien entreposés dans les armoires d’Hugues, les tapis d’orients jonchaient le sol et des toiles de maitre hollandais décoraient les murs,  puis il s’approcha de la remise et l’ouvrir avec sa clef personnelle, plusieurs coffres y était entreposé,  il les ouvrit un par un et en fit l’inventaire, le trésor semblais complet.

"Parfait ….  .. "

Il sortit de la cabine, puis se penchant vers le quai appela un groupes d’hommes qui attendait près de la Louve, il leur donna des ordres dans une langue étrange et inconnue du Bosco, ceci montèrent à bord du navire  et emportèrent  Hugues ainsi que ses effets et ses coffres, ils chargèrent le tout sur une charrette et partirent doucement  dans la direction du nord.
L’homme tendit un  gros coffret remplis de pierres précieuses au Bosco.

"Voici le bénéfice de la vente du navire, qu’il soit partagé entre l’équipage  comme il se doit. Le nouveau maitre de ce navire arrivera bientôt pour en prendre procession, ceux qui veulent le servir peuvent rester. "

Sur ses mots l’homme descendit du navire et partit rejoindre la charrette …

Deux jours s’étaient écoulés depuis le départ du corps d’Hugues et a bord de la Louve on trouvait le temps longs..

Puis le troisième jour un hurlement parcouru la Louve, les hommes se précipitèrent  sur le pont et ils y virent un matelot gisant dans son sang,  son corps décapité encore  secoué par des saccades post mortuaire.

Un Homme d’une stature impressionnante se tenais débout à côté, avec dans une main  un tranchoir de boucher et dans l’autre la tête du malheureux marin.

"Putrelles… Bande de coureuse de rempart.. Qui veux finir comme ce macaque qui a osé m’interdire l’accès de mon navire…. Oui MON NAVIRE. "

A la vue du  personnage les marins de la Louve furent  pétrifiés de peur.
Avant que le bosco ai pu dire un mot, le nouveau maître de la Louve, commença à sélectionner des membres de l’équipage.

"Toi … Toi … puis Toi … non pas toi", après avoir  choisi  à peine une vingtaine  d’hommes parmi les plus rugueux et patibulaire il hurla de nouveau ses ordres.

"Ceux que j’ai sélectionné auront la chance de me servir, les autres dehors et fissa….Pour ceux qui restent pour vous c’est clair c’est la gloire avec moi ou un bonjour de Maxina " dit ’il en regardant son tranchoir,  le décor était planté.

Puis se retournant vers le bosco …   "toi tu vire aussi … Hernando te remplace" s’exclama t-il en montrant du regard un de ses acolytes.

A peine les exclus descendus et les compères du Butcher montés à bord, le nouveau maître du navire ordonna de lever l’ancre.

Sur les quais les hommes débarqués se regardèrent l’air soulagé d’avoir été viré de l’équipage.

"Allez" dit le bosco… "pas de rancœurs j’suis bien content de pas le suivre celui-là et puis en plus on a les pierres précieuses  de la vente du navire.. allez on va les changer contres des beaux doublons et se souler.  "

Le groupe d’homme se rendit dans le bas quartier et entra chez le préteur  

Le bosco au nom du groupe tendit le coffret à l’homme présent derrière le comptoir

"Ehhh… L’homme combien pour ses merveilles"

Le bonhomme regarda les pierres, en pris une la posa sur la table pour mieux l’examiner et puis d’un coup avec le manche de son coutelas éclata la pierre en mille morceaux.

"Eh l’abrutit… tu me prend pour qui, a essayer de me refiler ta verroterie, suis pas un indigène moi.."

Quelque part en dehors de la ville John arrêta la charrette, il sortit la lettre contenant les dernières volontés d’Hugues puis avec son briquet d’amadou y mit le feu, puis s’adressant à ses hommes.

"Virer moi ce tonneau et mettez ceci dans les coffres avec le reste"  dit’il en leurs tendant un sac remplis de pierres précieuses..