C’était un jour de printemps dans la mer des Sargasses, un jour de mauvais temps.
C’était un jour où tout vous agasse, le vent, le sel, la crasse.
J’ai donné ordre de baisser les voiles avant le crépuscule afin de protéger le gréement.
J’ai demandé de laisser refroidir les canons et de cesser tout acharnement.
J’ai sillonné ces eaux bien mal famées.
J’y ai bourlingué, tué, pillé.
J’ai honoré mes dieux, mes rites, mes ancêtres,
J’ai déshonoré leurs temples, leurs filles et leurs prêtres.
J’ai dompté les mers, j’ai subit maints assauts.
J’ai harangué la folie de mes hommes, et parfois le repos.
Je les ai libéré d'un terrible tourment.
Ce capitaine fou ! Emprisonnez ce dément !
Il m’a été de bon conseil, parfois malavisés, parfois pain béni.
Je n’ai pas vu qu’en douce, il tramait une mutinerie.
Me voilà dégradé, me voilà prisonnier.
Le voilà capitaine, à nouveau libéré.
Moi Monsieur Baton, bientôt sur la planche ?
Lui cap’tain Curtiss, connaitra ma revanche.
Quand soudain le geôlier s’en vient ouvrir ma cage,
Il m’emmène aux quartiers du capitaine fou de rage.
Mes braves gars me réclament, c’est pour ça qu’il enrage !
Le voilà qu’il m’engage, me nomme maitre d’équipage !
Ses ordres sont formel, son ambition mortelle.
Il déchainera sa fureur, jusqu'aux dernières heures...