BRAOUM ! -Son gréement est tombé cap'tain !
Un sinistre craquement vient clore le concert de poudre. Une voix grinçante s'élève dans la fumée blanche qui recouvre le pont :
-
A L'ABORDAGE BANDE DE MOULES !Les grappins sifflent dans l'air et s'accrochent au bastingage de la gabare Française avec des « toc ! » qui fleurent bon le fer et le sang au p'tit matin.
-Allez marauds ! Ramenez moi leurs têtes !
Le sabre au clair, Piotr s'élance sur un cable et atterrit sur le pont lustré du « Rochemaure ». Sitôt dit, sitôt fait ! Les fers se croisent quelque peu mais les quelques braves français qui s’opposent à l'assaut prudent des pirates sont occis rapidement. Bientôt le capitaine marchand jette son sabre d’apparat aux pieds du forban et implore pitié.
-Voilà un marchand comme je les aime ! Aussi gras que docile ! Vient par ici que l'on te tonde. Alors, qu'as tu en soute canaille ?
-Oh si peu mon bon monsieur ! Pitié prenez tout mais de grâce laissez nous la vie !
-Donne moi le livre de bord. Alors... du goudron, mouais... des lingots ! Ah... de fer... bof ! Mmmh de la soie ! Intéressant. Et ? Des fruits confits ? Tiens tiens...
-C'est une commande spéciale. Un ami marchand de Bonaire. Il paraît que sur les iles d'Aruba, Bonaire et Curaçao ça part comme des petits pains.
-Ah ah ! Tu m'en diras tant ! On prend tout ! Oui ! On prend tout !
COULEZ MOI CE RAFIOT ! L'est plus bon à rien sans son gréement d't'façon...
-Et votre promesse ?
-Une promesse ? J'ai rien promis moi ! Bon, allez, foutez moi ces trouillards dans un canot avant de sabrer cette gabare. Filez donc à Port Margot. Vous réclamerez auprès d'vot' bon gouverneur, ce gros fat !
-Le transbordement est terminé cap'tain ! On peut distribuer quelques fruits confits ?
-Bas les pattes marauds ! Ces fruits confits sont précieux ! Comme j'vous l'ai dit à la taverne de Tortuga, j'vous offre une virée en mer pour une chasse au renard ! Et le renard... il faut l’appâter avec le bon appât ! Qu'on taille une belle plume sur mon écritoire ! J'ai une missive à écrire à « Seur Fox ». On va le faire baver... comme un escargot !
-Mais... les gars louchent rudement dessus monsieur !
-Qu'on leur serve une ration d'rhum ! C'pas vrai c't'histoire ! Des pirates qui bavent devant des fruits confits ?! Tout part à viole l'eau j'te l'dit !
-Sauf vot' respect, on dit à veau l'eau...
-Dis donc l'intec'tuel ?! J't'ai d'mandé si ta mère aimait les pipes au miel ? Tu sera d'corvée de bouchonnage de pont. Rangez moi tout ce bazar. Ce pont ressemble à la culotte d'Anne Marie Goguette ! CAP SUR ISLA VACA !
Une journée de mer plus tard, le « Borracho » mouille devant l’île aux vaches. Les chaloupes déchargent leurs tonneaux devant le négociant local. Un borgne réformé de la marine Espagnole.
-Yé soui désolé signor Curtiss, jé veux bien vous acheter la soie, et tout le reste mais jé né prend pas les frouits confits.
-Des fruits confits ? Qui est l'enfant de salicorne qui a fait décaler
MES fruits confits ?
Revient vers le marchand :
-S'pas grave neuneuil, ces fruits confits ne sont pas à vendre.
S'adresse à son équipage :
-Pas de quartier libre ! On reprend la mer tout de suite pour la peine ! Allez hop ! Tout le monde à bord ! Pas de temps à perdre ! Cap sur « ABC » ! On va chasser Fox ! J'ai une prime de 500 000 pièces sur sa couenne !
Double part pour celui qui me ramène la queue et les oreilles !
Les chaloupes reprennent la mer, et l'équipage remonte sur le grand chebec pirate sans broncher mais l'humeur n'est pas au beau fixe.
-
Le capitaine est à la barre !-Donnez moi d'la voile ! On va prendre ce vent d'Est !
-Heu... toutes mes confuses mais vous n'allez pas vers le Sud Est ?
-D'abord, on recolle avec le reste de la horde. Le renard anglais ne navigue pas seul. Je suis peut être un capitaine de légende mais une bataille ne se gagne pas sans compadre ! Du nerf ! Chantez nous donc un air !
« OH ! Oh ! Oooooh ! Bonne mère !
Nous naviguons vers Bonaire,
Puissions nous avoir bonne mer !
Allons donc humer l'bon air !
Mettez y du nerf
On s'en va à Bonaire ! »
Piotr Curtiss se passe la main sur le visage :
-C'pas vrai... et ça se dit pirates ! Des vrais enfants d'choeur ! Il fut un temps on chantait des chansons à boire, sur les filles à mat'lot et sur les bagarres à v'nir. Aujourd'hui, il n'y a plus qu'des touristes dans les tavernes. Pffff tout fout l'camps !
-
VOILE EN VUE CAPITAAAAAINE !-Bien sûr eh banane ! C'est les Cal'mards qui s'en reviennent de Tortuga. Bien, on change le cap ! Réduisez la toile pour la manœuvre ! On se presse pas, c'pas une course, c't'une guerre eud' course !
-Bien capitaine ! Perroquets ! Bonnettes ! Ramenez tout sauf la grand voile ! Aggrippez vous on change le cap. Bien... Capitaine ! Le vent est sur babord maintenant. On est dans le bon sens !
-Eh ouais mon gars, le vent est TOUJOURS d'Est/Sud-Est par icite. Allons à la chasse au Fox !
Temps clair, quelques encablures au sud d'Haïti. Quelques marsoins virevoltent près de la coque du grand chebec aux voiles noires. La Hermandad navigue tel un faisceau de flèches visant le Sud Est..
-Voiles en vue Capitaaaaaaaine !-Tu radotes le gabier ! Des voiles ? Déjà ? On a pas fait 10 miles ?! Hollandaises j'espère ?
-Non, ce sont les couleurs du Roy de France !
-Des Français ?! Qu'est ce qu'ils font par icite ? Donnez moi « mon oeil » !
Un jeune galopin en salopette jaune court sous la dunette et revient avec une pochette de cuir. Le capitaine en sort une longue vue :
-Ah ah ! Voilà des voiles familières. Ça ressemble aux frères de la caraïbe. Il y a autre chose... plus à l'ouest.... oui ! Voilà, je le vois ! Un grand chebec Hollandais !
QUI VEUT LA PEAU DE MISTER FOX ?! Prevenez les autres calamars que les Français sont arrivés avant nous à la chasse aux pétochards Hollandais. Diable ! Si ça s'trouve ils vont ramasser la timbale avant nous et il n'en restera plus rien. Je crois même pouvoir dire que c'est notre renard que je vois entre deux autres grand chebecs français ! Raaaah la rage !
-
Capitaines, ils font voile vers le Nord Ouest ! -Ils partent vers Kingston à coup sûr ! Les Hollandais sont délogés et s'enfuient vers un port allié. On doit causer avec les calamars, mettez en panne !
Les plus anciens sortent la blague à tabac et commencent à bourrer leurs pipe. Les plus jeunes courent chercher balais et brosses. Bords à bords, les capitaines Calamars discutent sur la situation rencontrée et les primes promises par le gouverneur pirate de Tortuga. Quelques longues minutes plus tard, les ordres sont gueulés sur les ponts :
-On maintient le cap et on garde l’œil ouvert ! On leur colle aux basques et surtout on surveille les navires à la traîne... peu importe leurs couleurs !
-Capitaine, ils poursuivent toujours vers le Nord Ouest !
Les heures passent et les voiles s'espacent.
-Un naufrage Hollandais capitaine ! Ils rament !
-Fallait bien que ça arrive ! Voilà surement ma prime sur Fox qui dort au fond de l'eau ! … On ne lâche rien !
-Chebec Français esseulé au Sud !
-Qu'on m'apporte les registres des navires corsaires !
Le marmot s'en va quérir un livre dans la cabine du capitaine. Curtiss lui secoue la tignasse pour le remercier. Il renifle un coup et ouvre le recueil.
-Voyons voir... chebec... Ah, françois... Barbe Vert ?! Il navigue encore celui-là ? Mais qu'est-ce qu'il trâme dans le coin ?
-Qu'est ce qu'on fait capitaine ?
-Mmmmh.... On l'ignore, je ne suis pas sûr que ce soit vraiment une menace. Est on certain qu'il navigue avec les FDLC ?
-Probable...
-Le temps nous le dira. Ouvrez vos mirettes.
Un banc de poissons volants se donne en spectacle sur tribord. Le gamin s'extasie devant leur numéro de voltige.
-Les voilà qui se massent à l'Ouest cap'tain ! Ils semblent changer de cap !
-On doit causer avec les Calamars ! Mettez en panne à nouveau ! Amenez moi le pigeon !
Le capitaine barbouille un message et l'attache à la pate de l'animal. S'ensuit un ballet de lâcher de pigeon et de réception de messages.
Dans un rire tonitruant, le capitaine donne ses ordres.
-Prenez vos mines de flipettes et mettez cap sur le Nord ! On adopte la stratégie Doriah ! Je compte sur vous pour avoir l'air de mouiller vos bas de chausses ! Allez, toutes voiles dehors ! Je veux voir cette voile gonflée comme le corsage d'une grosse matrone !
La voile claque puis le vent tire sur le gréement qui craque comme la chaire d'une église sous le poid d'un curé grassouillet. Rien que l'odeur du sel et du goudron et le bruit de l'eau qui se fend sous la coque du grand chebec qui donne tout ce qu'il a. Par deux fois, les français rattrapent les pirates mais manquent leurs manœuvres d'approche. En quelques heures, la poursuite les mènent jusqu'à l'Ile aux Vaches.
-Devons nous aller à terre capitaine ?
-Inutile, je doute fort qu'ils prennent le risque de venir combattre jusqu'ici. Ils sont fiers et gonflés comme le jabot d'un crapaud mais ils ne sont pas téméraires. Notre petite comédie doit avoir fonctionné. J'en vois déjà qui abandonnent la poursuite. Ça ne vous rappelle peut être rien mais ce n'est pas la premières fois que les corsaires et les militaires nous poursuivent. Ils font toujours une erreur en route. Il faut alors sauter sur le plus imprudent. On dirait qu'ils sont plus disciplinés désormais. Ils naviguent enfin en ordre de bataille. Combattre à notre contact les aura aguerri.
-Alors c'est terminé ? Pas de prise capitaine ?
-Que nenni. Pas de prise aujourd'hui, mais peut être demain... Ce n'est jamais fini ! Il y aura peut être un retardataire. Mettez le navire en ordre. On récupère un peu mais soyez prêts à repartir au petit matin. On ira en reconnaissance.
Au lever du jour, le pont est si propre qu'on pourrait manger par terre. Le gamin dort sur une bobine de cables quand le capitaine le secoue.
-Monte donc au panier petit. Et dis moi ce que tes jeunes yeux voient à l'Ouest.
-Du nerf vous autres ! On va prendre ce vent ! On longe les côtes d'Haïti !
-On part seuls capitaine ?
-Vous inquiétez pas, les compadre pirates vont suivre. Ils rongent leur sabre depuis des lunes. Pour sûr qu'ils ont envie d'en découdre. Tant pis si ce n'est pas de l'edam au menu.
Une voix d'enfant s'écrie :
-Voile en vue capitaine !-Bien gamin ! Et comment qu'elle est c'te fichue voile ?
-Une voile
carrée! Une grande et belle voile carrée. Ils vont au Nord Ouest.
-Et combien de bouches à feu qu'tu comptes gamin ?
-... 1, 2, 3...
38 sabords cap'taine !
-ça ressemble à une frégate de 24 ! C'est un gros morceau ça ! Pas d'autres voiles en vue ?
-Non capitaine ! Juste la fri... frégate !
-Reste bien dans le panier petit et préviens moi si tu en vois d'autres... Vous autres, molo sur la voile ! Silence sur le pont ! On va tenter de surprendre cette belle aux eaux dormantes !
-Voilà des voiles noires qui nous rejoignent capitaine !
-Et voilà un pigeon ! C'est Mendoza... Il dit qu'il a fait reluire ses plus beaux boulets d'or et que le coq a préparé de la sauce pour accompagner la grenouille. Ahah !
-D'autres voiles noires nous rejoignent capitaine !
-Parfait, ce sera donc un banquet.
-Nous sommes à 3 miles !
-Toujours rien gamin ?
-Rien que l'horizon qui rougeoit...
-... 2 miles capt'ain...
-Gamin ?
-Rien d'autre que les mouettes qui merdoient !
-1 mile...
-Voile en vue !
-Combien ?
-Rien qu'une ! Voile en triangle...
-Voile latine petit, voile latine.
-La tine ? Mais j'ai pô soif !
-Ah ah ! T'iras loin gamin, t'iras loin... Reste bien à l'abri dans ton panier petit. Le nom du navire garnement ?
-Le Soleil... Royal ?!
-Un nom que nous reconnaissons bien ! Nous allons donc surprendre Jeanne Barthes ! Elle a connu mon aïeul Pierre-Adrien. Allons donc lui rendre visite !
-Mendoza semble vouloir nous dépasser !
-Allons du nerf ! Toute la toile ! C'est le moment de lui tomber dessus ! Sortez vous les doigts ! Parés à la manœuvre d'approche ?
-Manœuvre parée ! … On est approchés cap'tain !
-Monsieur Rousseau, chargez les tubes de mitraille !
-C'est déjà fait master !
-Qu'attendez vous ? Feu de djieu !
BRAOUM-On recharge ! On recharge !
BRAOUM-Encore !
BRAOUMComme une réponse venant de l'autre bord de la frégate déjà malmenée, « Le Terror » - frégate de 8 améliorée de Mendoza - fait feu. Puis c'est au « Piranha » de Saskia de Las Ondas de chanter par trois fois en canon avec le Terror. C'est ensuite au tour du « Ténébreux » d'Ubaldo.
Une épaisse et acre fumée hante les ponts et les eaux. Elle s'infiltre partout.
-Monsieur Baton !-Oui Capitaine !
Aux armes ! Aux armes !-
Lancez les grappins !-Avec toute cette fumée, on s'est complètement loupé capitaine !
-Relancez les pardi !
-Grappins lancés !
BRAOUM-Le ténébreux remet ça ! Et voilà l'Endoloris de Potter qui n'a pas encore fait parler la poudre !
BRAOUM ! BRAOUM !À chaque tir, un flot de sang, puis un écran de fumée.
BRAOUM !Mendoza secoue un drapeau noir.
-Voilà le signal ! Hardi les gars ! Le sabre au clair, faites chauffez les mousquets !
Tels 1000 puces sautant d'un chien à un autre, les pirates sautent sur le pont du soleil Royal.
Ils sont accueillis par des tirs de barrage au mousquet. 15 d'entre eux tombent comme des mouches sous le coups de fouet d'une queue de vache.
-Ils rechargent !
Saignez les ! Les haches et les lourds sabres d'abordages s’abattent sur les pauvres survivants défendant leur capitaine. Trop occupés à recharger les mousquets ils ne peuvent rendre les coups. 29 Français tombent d'un coup.
Des cris arrivent du bas pont. Une trappe s'ouvre et les pirates essuient une charge de soldats sortis des cales. À peine le temps de se retourner pour le capitaine Curtiss et parer un coup d'estoc. Ce n'est pas le cas de tous ses trainent sabre. 10 d'entre eux se laissent surprendre.
-On lache rien ! Votre capitaine est toujours debout ! En avant ! Sur la dunette ! Prenez les officiers !
Piotr suivi de quelques gaillards courent vers les escaliers de bois exotiques. Ils se retrouvent face à un tas de meubles empilés en barricade. Piotr fait demi tour :
-
Par les gréements ! Nous sauterons !
Sautant sur l'échelle de cables, Piotr entend siffler une balle près de son oreille gauche. Sur le pont arrière un officier poudré de blanc, mouche goguenarde au coin du nez. Il semble jurer. Piotr crache par terre. Un gabier moustachu, brun, propre sur lui, tente de le faire lâcher prise mais Piotr lui lance un couteau dans l'oeil droit. L'homme bascule comme une poupée de chiffon, l'air hagard. Piotr se balance du haut mat vers le mat d'artimon. Il saute sur le barreur trop occupé à tirer sur les pirates restés sur le pont. L'homme sous le choc tombe à la renverse. Le tireur qui avait tenté de le tuer tandis qu'il grimpait au grand mât se retourne. Il sort une magnifique épée d'officier, garde en ivoire, lys d'or gravé sur la lame. L'officier toise Curtiss dans un mouvement de parade et de provocation. Piotr lui lance une hachette d'abordage, l'officier la dégage d'un coup de fleuret. Piotr ramasse le mousquet du barreur tombé sous son poid : « Blam ».
-
Capitaine ! Ils se rendent !-Pas de trace de Dame Jeanne ?
-Si ! Elle est déjà dans les canots de sauvetage ! Elle semble furieuse !
Piotr se penche du bastingage et observe les rescapés Français fuir à la rame. Jeanne est rouge de colère. Elle vocifère un flot de mots peu habituels dans la bouche de « la diplomate des Frères de la Caraïbe ».
-Que faisons nous maintenant capitaine ?
-On capture le navire ! Cette frégate mérite un capitaine qui saura la commander.
-Bien ! Nous transférons de ce pas les 35 tonneaux de fruits confits restés à bord du Borracho.
-Le bilan de la bataille ?
-54 morts chez eux, 32 chez nous.
-C'est fatal ! Changeons donc le nom de ce navire. Il est trop... royal. Des idées ?
-ça va pas nous porter malheur ?!
-Le malheur, c'est nous ! Gamin ! Descend de la vigie du Borracho ! On va le sabrer !
-Tout d'suite m'sieur ! Ils sont beaux les soleils sur les voiles !
-Faudra donc garder le mot soleil... On dirait bien qu'ils ont été trop près de ce dernier. Ça leur a brulé les ailes. J'ai trouvé ! Ce sera donc le SOLEIL FATAL ! Personnalisez moi donc ces voiles ! Ajoutez quelque chose de... plus.. pirate !
-On dessinera des sabres en travers...
FIIIIIIIII ! BRAOUM !-Tous aux abris !
FIIIIII ! BRAOUM !Piotr n'a que le temps de se jeter sur l'enfant pour le protéger. Quelques copeaux de bois et de toile pleuvent sur le pont où sont alignés les cadavres, roulés dans de la toile blanche, attachés de cables avec des nœuds plus ou moins sophistiqués. Tradition oblige, la toile se pince sur le visage, cousue dans le nez du défunt.
-C'est le Faucon Noir !
-Tous aux postes de combats !
-Pas la peine, il est déjà reparti !
-On évalue les dégat !
-Le mat de misaine a pris un sacré coup. Des trous dans la grand voile... pas de perte dans l'équipage !
-On répare ! Cap sur Ile à Vache ! On doit apprêter cette frégate pour le combat !