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| | Opus deuil | |
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Armand Pipelet Gabier
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| Sujet: Opus deuil Lun 24 Mai 2021 - 15:03 | |
| Attablé au fond de l'auberge, le vieux marin tire sur sa pipe. Ses yeux jadis bleus aujourd'hui couronnés d'un halo blanc vous transpercent sans vous voir avant de replonger dans sa chope de pils :
-Je me souviens... le claquement assourdissant de l'eau sur le pont ressemblait à une salve de mousquets. Une pluie diluvienne avait abattu la journée et le moral de l'équipage. Le capitaine avait fait mettre en berne le pavillon et les voiles. On a mouillé toute la matinée dans une de ces criques entourée de coraux poissonneux et de hauts fonds plus traitres qu'une catin de Tortuga...
-Vous vous souvenez de son emplacement ?
Le vieillard reste bouche bée pendant un instant avant de reprendre :
-C'est moi qui ait remonté le corps de la table du chirurgien jusqu'au pont. Je me rappelle qu'il ne pesait guère plus lourd qu'un fétu de paille. Ce bon chirurgien, M'sieur De Sousa, l'avait préparé pour la cérémonie. Il était déjà emballé dans son linceul, cousu ferme dans l'arrête du nez.
-Vous voulez dire que vous n'avez pas vu le corps alors ?
Il ignore à nouveau votre question et poursuit :
-En arrivant au jour, j'ai cru qu'c'était déjà la nuit tellement le ciel était gris. Les gars étaient tous là. En rang, alignés comme les canons de la forteresse de Port Margot. Pas un n'a manqué de se découvrir quand notre ami est apparus pour sa dernière parade.
Il s'arrête le temps d'avaler une rasade de bière. Sa bouche quasi édentée semble mâcher chacun de ses mots.
-Je l'ai disposé sur la planche et j'ai rejoins les aut'. L'aumonier a béni le corps avec un peu de rhum pour ne pas gâcher l'eau potable. Le capitaine a dit quelques mots sommaires... C'est Fred l'boiteux et ce cul béni de Davidson qui ont lesté la dépouille avant de basculer le toboggan. Un grand plouf, une minute de silence interrompue par le maitre d'équipage et chacun est reparti à son labeur.
Il rallume sa pipe en fronçant les sourcils :
-Voilà tout ce que j'ai à vous dire sur le jeune Alcibiade Rose. C'était un gamin des rues qui rêvait d'aventures sur les mers. Il est mort comme il a voulu vivre. Pieds nus sur un pont, entouré de ses camarades de bord.
Vous tentez une question :
-Vous avez vu son tatouage ?
Il semble hésiter :
-Je crois bien l'avoir aperçu tandis qu'il briquait le sol. J'ai jamais connu d'autre p'tit gars tatoué. ça faisait un brin causer à bord. Certains parlaient d'une carte vers un trésor familial... d'autres d'une marque d'appartenance d'une bande de brigand de je n'sais ou... On a jamais trop su...
Le sentant plus loquace vous battez le fer tant qu'il est chaud :
-Que sont devenus ses effets ?
-Il n'avait pas de famille connue... Heureusement personne à bord du "Quicksilver" ne se serait osé à piller un défunt. Trop peur de choper la guigne. M'enfin il n'avait pas grand chose à léguer. Le partage s'est donc fait pronto. Une lampe à huile, une boussole rouillée qui fonctionnait une fois sur trois... et un journal intime. Il avait de la ressource le petit. Il savait lire, écrire... et même nager !
Il crache par terre :
-Quel gachis ! |
| | | Armand Pipelet Gabier
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| Sujet: Re: Opus deuil Lun 24 Mai 2021 - 17:53 | |
| Lorsque vous sortez de la taverne vos yeux mettent quelques instants à s'adapter à la lueur du jour. Vous prenez une grande rasade d'air frais. L'atmosphère parfumée de tabac, d'alcool et de sueurs de ces "abreuvoirs à marins" vous a toujours donné des hauts le coeur.
Le soleil caribéen vous frappe déjà sur le crane. Vous coiffez votre petit tricorne en repassant les détails du récit du vieillard. D'abord le tatouage mystérieux de l'enfant des mers, sa mort subite à bord, De Sousa le chirurgien qui relate une intoxication alimentaire et embaume le corps sans présenter le visage du défunt pour la cérémonie en présence de l'équipage.
Vous en êtes certain, le chirurgien est intervenu sur le corps sinon pourquoi aurait il enveloppé le corps ? Aurait-il scarifié le corps pour récupérer le motif ?
Enfin, le partage des "biens". L'ancien étant analphabète, il n'avait pas l'usage du journal intime du gosse et en avait troqué les pages contre quelques rasades de rhum pendant le voyage.
Il fallait donc soit retrouver d'autres témoignages des membres de l'équipage en espérant remettre la main sur ces pages... soit remonter jusqu'à ce De Sousa. Des chirurgiens hispanique, ça court pas les plages... Le gouverneur espagnol saurait sans doute vous renseigner. |
| | | Armand Pipelet Gabier
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| Sujet: Re: Opus deuil Jeu 27 Mai 2021 - 10:31 | |
| Il est déjà 14h lorsque vous vous presentez à la guérite devant le palais du gouverneur. Un garde bedonnant vous ouvre la grille de la villa. Il sue àgrosses gouttes sous son casque. Vous l'entendez encore respirer avec peine meme après avoir franchi l'escalier du fronton de la demeure.
Vous cognez à la porte de bois blanc. Vous ne pouvez vous empêcher de remarquer les nombreux gardes qui patrouillent dans le parc. Certains traînent les pieds sous la pesante chaleur de l'après midi. D'autres semblent parader le torse fièrement bombé, les bottes claquant sur le gravier.
On vient enfin vous ouvrir. Vous demandez à consulter les archives des registres d'équipage des navires. On finit par vous escorter jusqu'à l'endroit après avoir laissé une poignée de pièces sonnantes et trébuchantes.
Une petite salle sombre, poussiéreuse. Un petit écritoire encore recouvert de parchemins, une lampe à huile, quelques étagères aux planches courbées par le poid de la paperasse.
C'est un registre déjà bien mangé par les souris qui vous donne satisfaction. Vous découvrez alors que ledit "chirurgien" a pris du galon. Il dirige désormais un brick et fait du tramping.
Vous vous rapprochez du but. Il vous suffira de laisser quelques pourboires dans quelque taverne et vous retrouverez rapidement ce médecin devenu capitaine. L'idée de fréquenter à nouveau un de ces bouges ne vous rempli pas de joie mais après tout... si la piste vous conduit vers ce que vous espérez être un trésor inestimable... vous pourrez bien supporter encore quelque souffrances olfactives ! |
| | | Armand Pipelet Gabier
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| Sujet: Re: Opus deuil Ven 28 Mai 2021 - 9:04 | |
| C'est une auberge de pierre blanche, proche des docks. Un mulet roux lèche la pierre à sel devant l'entrée. Pour toute enseigne, une grande planche peinte en rouge "El Bebedero". Des cris, des rires et des chants espagnols surgissent de la porte ouverte.
Vous prenez une grande inspiration avant de pénétrer dans l'antre.
Sur votre droite, quelques hommes jouent la tournée aux dés. à gauche, un guitariste joue les pieds croisés sur un tonneau qui lui sert de table. Droit devant un grand abreuvoir sert de comptoir où est accoudé l'aubergiste. Un grand escogriffe. Ses moustaches noires pendent sous son menton. Il est occupé à compter fleurette à une gitane aux cheveux bouclés sous un foulard rouge couronné de pièces dorées.
C'est à lui que vous vous adressez :-Hola ! Une Cerbesa bien fraiche por favor !Vous sentez bien que vous dérangez l'hombre. Il vous sert, vous versez une poignée de piastres à côté de votre chope. Le tenancier tend la main pour attraper les pièces mais vous posez la votre sur la pile avant lui. -Je suppose les meilleurs capitaines espagnols viennent "s'abreuver" ici ?-"lo mejor y lo peor". Toute piastre est bonne à prendre ! Vous cherchez qui au juste ?-El cirujanoUn silence religieux s'abat autour de vous. Le moustachu secoue la tête. Les conversations reprennent. Votre main glisse du comptoir et n'y laisse qu'une pièce. Il encaisse et retourne tenter sa chance vers la romanichelle.
Vous sirotez votre bière en silence, quelque peu déçu mais vous gardez l’œil ouvert. L'andalouse glisse quelques mots à l'oreille du tavernier avant de s'installer à une table à l'écart sans vous quitter des yeux.
Comprenant le message vous vous attablez devant elle. Elle sort une boule de verre et la dispose au centre. Elle susurre :-Pour que la magie opère, il faut verser quelque offrande...Votre bourse se délie et vous faites sonner quelques trébuchantes-ça devrait faire l'affaire... Voyons... voyons... Elle prononce alors quelques phrases d'espagnol, de latin, et de dialectes inconnus, agite ses mains et ses doigts autour de l'orbe... sa tête se renverse en arrière, ses yeux roulent dans ses orbites et enfin elle balance :<< Le scalpel fend la peau de la sainte mer, il opère entre deux cranes... Un crane de vache et crane de femme au sourire énigmatique >> Les pupilles de la divinatrice refont leur apparition, sa main saisi les émoluments, puis elle s'en retourne au bar sans vous saluer.
Vous quittez les lieux amusé par la petite comédie de la magicienne. |
| | | Armand Pipelet Gabier
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| Sujet: Re: Opus deuil Mer 2 Juin 2021 - 12:59 | |
| C'est un banquet royal pour les crabes de la discrete crique à l'ouest de Santo Domingo.
La mer vomit des débris de brick, accouche des marins rescapés, parfois morts nés...
Votre œil est attiré par l'un d'eux. Il est occupé à hisser les corps de ses camarades au sec. Ses gestes sont méthodiques, précis. Vous êtes intrigué.
Il couche d'abord le corps sur le dos, se place à genoux derrière la tête qu'il 'incline bouche ouverte. Il approche son oreille près de la bouche puis donne un genre de baiser au noyé en lui pinçant le nez. Vous comprenez qu'il souffle en voyant le torse de la victime se gonfler.
Vous accourez vers le sauveteur. C'est un homme assez âgé, le teint mat, assez dégarni, moustachu.
-Besoin d'aide ?
La victime suffoque et crache de l'eau de mer tel un geyser. Le vieil homme à la moustache vous analyse de pied en cap. Il semble plutôt calme pour un naufragé.
-Hissez moi le maximum de corps que vous pouvez jusqu'ici, dites moi s'ils respirent puis laissez moi faire.
Vous vous exécutez. Certains corps ne sont plus que bribes. Vous vous concentrez sur les hommes qui vous paraissent sauvables.
Petit à petit, c'est une quinzaine de naufragés tremblotants dans des lambeaux de voiles qui vous observent un peu abasourdis. Vous tentez une question.
-Que c'est il passé ?
- C'est une maudite fregate anglaise qui nous est tombé dessus ! Je suis le capitaine De Sousa ! Nous faisions halte dans cette crique pour s'approvisionner en eau douce. Nous avons vu passer plusieurs navires plus ou moins hostiles, alors nous sommes restés cachés...
-Pourquoi une halte si proche d'un port ? Pourquoi n'avez vous pas tenté de fuir ?
-... D'accord, je ne sais pas mentir. Nous avions rendez vous avec des contrebandiers. Nous avons été surpris car notre vigie s'est endormie ! J'aurais su me défendre en temps normal. Pas eu le temps de dire ouf qu'on a essuyé six salves de mitraille. On a bien su résister au premier abordage mais déjà une deuxième vague de homards a pris le navire. On a pas eu le choix que de sauter par dessus bord et tant pis pour ceux qui savent pas nager ! C'est une catastrophe ! Par la santa Mariah vous m'avez bien aidé à secourir mes gars ! Comment pourrait on vous remercier ?
Vous n'hésitez pas une seconde. Vous sortez votre gourde et la tendez au capitaine :
-Il se trouve que c'est vous que je cherchais justement... que diriez vous d'allumer un feu de camps pour sécher vos hommes ? Nous pourrons discuter avec une bonne rasade de rhum. |
| | | Armand Pipelet Gabier
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| Sujet: Re: Opus deuil Mer 2 Juin 2021 - 21:03 | |
| Maintenant que la nuit est tombée, les traits d'Alfonso vous semblent plus tirés, à la lueur des flammes vascilantes. Les ombres dansent, les vagues murmurent des cantiques macabres. Les débris du "Bisturi" craquent pour la dernière fois pour réchauffer ses survivants. Vous vous êtes assuré de faire boire assez le capitaine pour que sa langue ne s'assèche pas sous vos questions avant de commencer vos investigations. -Vous êtiez bien medecin de bord sur le "Quicksilver" ?-C'était en 1705 petit. Nous faisions de nombreuses explorations avec le capitaine Picard. Il adorait rencontrer de nouvelles tribus. Moi je ne vivais que pour LA découverte scientifique. Hélas, je n'ai pas rencontré MON destin... Vous le laissez songeur pour un instant. Il manque de piquer du nez alors vous enchérissez : -Vous souvenez vous du jeune Alcibiade Rose ? -Un très jeune et très prometteur moussaillon. Une éducation parfaite sous les traits d'un jeune délinquant... -Mort d'une indigestion ??? -Ce qu'il n'a pas digéré... Le chirurgien ponctue sa phrase en glissant son index sur sa gorge ... c'est un coup de surin !-Vous aviez donc déjà menti...-C'est le capitaine ! Il ne voulait pas d'un climat de suspicion, pas de réglements de comptes à bord ! Comment saviez vous ?Vous souriez -Je ne savais pas. Une intuition. Disons qu'il m'a paru curieux que vous embaumiez le corps avant son dernier salut à ses camarades de bord.L'homme sourit lui aussi -Vous, vous avez parlé à l'aveugle. Vous levez votre gobelet de rhum -On ne peut rien vous cacher !Le chirurgien lève son godet à son tour : -Qu'est ce que vous vouliez savoir sur le gamin ?Vous faites rouler votre tête sur vos épaules. -à votre avis, qui l'a tué ? Avec une moue, il répond au taquet -Probablement les frères Duchemin... les deux coqs avaient une sacré influence sur l'équipage. Peu de temps après la mort du jeune mousse ils ont tenté une mutinerie... On a découvert qu'il savait dans son journal de voyage personnel. Vous bondissez sur l'occasion : -Vous en avez hérité ?!-J'en ai récupéré quelques pages... Je peux vous les procurer.-Formidable ! Et que sont devenus les deux coqs ?-On les a abandonné sur la première plage qu'on a croisé. La coutume des marins c'est un mousquet, une balle. Ils n'en ont pas fait usage comme nous l'espérions. Ils ont vite trouvé leur voie dans la piraterie. -Et ou pourrais-je trouver le capitaine Picard ?-C'est curieux que vous parliez de toute cette histoire. Je correspond encore avec le capitaine. Il poursuit ses recherches mais ne m'indique jamais clairement sa position... pour son dernier ravitaillement il m'a envoyé cette énigme pour décrire son port d'attache : << Je suis une ile et pourtant je suis synonyme de masculinité. Je suis héritier du plus beau des dieux et pourtant sur mon ile, on célèbre avec excès la démesure, le sang des tonneaux.>> -Apportez un trésor indigene à mon ami, il vous donnera plus de détails sur le jeune Alcibiade ainsi que d'autres pages de son journal. |
| | | Armand Pipelet Gabier
Messages : 901 Date d'inscription : 13/12/2013
| Sujet: Re: Opus deuil Lun 7 Juin 2021 - 13:24 | |
| - Extraits du journal d'un jeune gentilhomme a écrit:
14 juin 1704 :
Aujourd'hui commence ma grande aventure.
Je m'appelle Alcibiade Rose, et ceci est mon journal d'aventurier. Je suis le fils du négociant en fruits confits Jeremiah Rose. Mon père me réserve un avenir brillant d'ennui d'un vendeur de jarres.
J'ai profité de son son énième brunch avec l'ambassadeur d'Angleterre pour mettre les voiles.
Une bourse de 88 piastres, un bicorne ancestral, une vieille boussole, un lampion et ce carnet de note... voilà mon premier butin ! Pas trop mal pour un pirate sans navire !
Terminé les cours d'algèbre et de danse, fini les corvées de cirage de bottes et de brossage de perruque !
Je serais la terreur des antilles, l'emboucaneur des îles vierges, l'audacieux capitaine Rose !
Trépidante vie de marin, me voici !
- Extraits du journal d'un jeune gentilhomme a écrit:
17 Juin 1704:
Aucun capitaine ne veut recruter un "gringalet soigneux comme le pape, taillé comme une arbalète, au langage plus fleuri que les décolletés des volets rouges"
J'ai dépensé tous mon butin pour me loger et me nourrir à la taverne.
Je dois libérer ma couche demain matin.
Qui sait ou je dormirais demain ?
- 22 juin 1704 a écrit:
Il devient difficile de prendre du temps pour raconter mes-aventures...
Voilà un résumé de mon quotidien depuis que l'aubergiste m'a foutu à la porte.
Le matin je ramasse mon paquetage. Je me mets en route pour la plage où je me rince à l'eau de mer. Parfois la chance me sourie et je ramasse quelques bouteilles vides que les saoulards oublient dans le sable. Je peux les échanger à la taverne contre une pièce ou deux. Je prend la direction du marché. J'y chipe quelques mangeailles.
L'après-midi, je me protège de la chaleur dans les bois alentours... j'y trouve parfois nourriture... plus souvent des ennuis avec la faune locale.
Puis je repars vers "mes quartiers". Un foudre oublié derrière les docks que j'ai truffé de paille.
Aujourd'hui, je n'ai pas pu vendre mes verreries. J'ai brisé mon précieux butin au coin des docks...
- 25 juin 1704 a écrit:
Ce matin, le raffut de trois hommes m'ont réveillé.
L'un d'eux se faisait sévèrement rosser. Ils ont fini par le faire taire d'un coup de surin avant de lui voler un étrange étui.
Je me suis mis en quête de les suivre discrètement. Je les ai perdu de vue près des broussailles sous les falaises Est.
J'irais bientôt y trainer mes guêtres.
- 1er juillet 1704 a écrit:
Mon enquête s'est avéré un vrai fiasco !
Ils me sont tombé dessus avant même que je ne trouve l'entrée du souterrain.
J'ai passé plusieurs jours dans une cage avec d'autres jeunes comme moi. Ils m'ont marqué et nourris comme du bétail.
Mes compagnons et moi même avons pu nous évader en forçant le passage. Un de nos ravisseurs était plus imprudent. Nous lui avons foncé dessus quand il ouvrait la grille. Ensuite ? J'ai couru sans me retourner. J'ai entendu des cris, des détonations...
Par chance, je ne suis pas reparti les mains vides. J'ai ramassé ce fameux étui parmi quelques coffrets et tonneaux qui constituaient le fruit de leurs pillages...
Surprise ! c'est un magnifique... ***[partie manquante]***
Il me faut maintenant le cacher dans un endroit sûr. ça doit valoir une fortune ! Surement de quoi m'offrir mon premier navire !
- 3 juillet 1704 a écrit:
Ils ont retrouvé ma trace !
J'ai bien failli ne jamais me réveiller de mon tonneau. J'ai entendu leurs pas s'approcher dans les débris de verre de l'autre jour.
La fuite... jusqu'aux quais ! J'ai sauté sur le pont d'un navire et me voilà clandestin... vite découvert en train de chiper dans les réserves de nourriture... et (enfin) engagé de force ! Le rêve quoi.
- 15 juillet 1704 a écrit:
Je brille enfin ! Mes talents sont enfin reconnus ! Je passe la plupart de mon temps à tirer sur des bouts, goudronner des planches ou récurer des gamelles mais... je suis UN MARIN ! Pendant les veillées, c'est moi qui fais la lecture à mes compagnons de pont, à la lueur d'une lampe à huile.
- 8 aout 1704 a écrit:
C'est arrivé très vite...
Un énorme coup de vent, le cable qui nous brule les mains, notre ami Steve qui se perd un doigt dans une poulie... et pour finir, Jacques "le puant" qui tombe à l'eau ! Qui est-ce qui reste ? Bah moi, sautant en mer, muni d'un bout pour le ramener à bord.
Le capitaine veut s'entretenir avec moi. ça sent la promotion !
[Page déchirée] - 10 aout 1704 a écrit:
Je n'arrive pas à le croire ! Je récure toujours les culs de marmite !
Quelle ingratitude !
Les frères Duchemin, rois dans la cambuse, m'ont dit de me méfier. Ils tiennent des discours que je n'aime pas trop sur la hierarchie mais je dois bien admettre que c'est injuste comment nous sommes traités ici !
Heureusement... on a un plan !
[Plusieurs pages arrachées]
Dernière édition par Armand Pipelet le Mer 9 Juin 2021 - 19:39, édité 3 fois |
| | | Armand Pipelet Gabier
Messages : 901 Date d'inscription : 13/12/2013
| Sujet: Re: Opus deuil Lun 7 Juin 2021 - 15:11 | |
| Vous avez retrouvé la trace du capitaine Picard en suivant les indications énigmatiques de son ancien chirurgien de bord.
ANDROS ! Synonyme de masculinité... Andro ! Petit fils d'Apollon ! Ile verdoyante des cyclades, ses habitants y célèbrent... Dyonisos... dieu des excès, de la démesure... et du vin ! Le sang des tonneaux !
L'homme est chauve, sans barbe ni moustache. Plutôt grand. Assez souriant. Trop souriant.
Il est prolixe en ce qui concerne ses expéditions à terre, ses rencontres avec les indiens locaux... sa passion pour l'art des natifs.
Il accepte volontiers votre cadeau et répond à vos questions avec enthousiasme.
Il vous dit qu'il adorait le jeune Rose. Le meilleur passager clandestin qu'il ait débusqué à bord d'un de ses navires !
Vous le questionnez sur les frères Duchemin. Son sourire se fige. Il parle de deux coqs exceptionnels plus attachés à leur cuisine qu'à l'honneur.
Le jeune Rose les fréquentait... un peu trop.-Voilà qui me fait revivre le passé... Le jeune Alcibiade était un marin incroyable pour son age ! Je me souviens de sa première apparition à notre bord ! Cela faisait plusieurs jours que nous avions "un rat" dans la cale. Nos stocks de vivres descendaient étrangement... Armés d'une louche et d'un poêlon, les frères Duchemin l'ont vite cueilli. Il s'est assez vite intégré parmi l'équipage.
Hélas... même les plus incroyables finissent par vous trahir !
D'ailleurs, si vous voulez les restes de son journal... en voilà un extrait. - 26 aout 1704 a écrit:
Voilà 16 nuits que je lis des discours des frères Duchemin à tous l'équipage. Ils espèrent les rallier à leur ratatouille... mais en vain.
La deuxième partie du plan fonctionne mieux. Double tournée de rhum pour le maitre d'équipage. Une fois endormi, je peux plus facilement lui chiper les clés de l'armurerie. Les Duchemin n'ont plus qu'à se pointer pour détourner de quoi tenir armer leur révolte.
-Nous avons retiré cette page de son journal de peur que les autres comploteurs ne sachent que nous étions au courant de ce qui se tramait...Alors que vous en apprenez un peu plus, deux voiles sombres font leur apparition à l'horizon...
Dernière édition par Armand Pipelet le Mer 9 Juin 2021 - 19:50, édité 3 fois |
| | | Armand Pipelet Gabier
Messages : 901 Date d'inscription : 13/12/2013
| Sujet: Re: Opus deuil Lun 7 Juin 2021 - 15:32 | |
| Un pigeon arrive à bord du "Canard". - Avertissement a écrit:
- Monday 07 June 17:14
Capitaine Arthurio,
restez à distance si vous ne voulez pas finir en chair à saucisse ! Nous venons pour que le capitaine Picard paie sa note !
Nous ne digérons pas son régime de bord.
Les biscuits de mers sont truffés !
C'est lui qui a tué notre ami Alcibiade !
Pas nous !
Nous avons pour preuve l'extrait du journal d'aventure de notre compagnon racontant son entrevue avec le capitaine... il n'était pas intéressé par ses talents, mais par son "tatouage".
Qui ment ? Qui s'en est pris à Alcibiade Rose ? Les frères Duchemin ont ils manipulés le jeune Alcibiade pour préparer une mutinerie ? L'ont ils tué pour garder le silence ? Le capitaine Picard cacherait-il des informations sur les ravisseurs du jeune marin ? Défendrez-vous le capitaine Picard ? Ou aiderez vous les frères Duchemin pour découvrir leurs pages de journal ? |
| | | Armand Pipelet Gabier
Messages : 901 Date d'inscription : 13/12/2013
| Sujet: Re: Opus deuil Mar 8 Juin 2021 - 14:51 | |
| Le pigeon s'est envolé, la nuit est tombée... puis est venue l'aube.
Deux navires à voiles latines font leur apparition par Nord-Est.
La mise en garde de la veille n'était pas parole en l'air.
quatre détonations... suivies de quatre autres... les frères Duchemin annoncent le menu aux capitaines Français.
Salves de boulet ramés sur leurs lits de voiles en dentelle.
C'est la panique à bord du vif-argent ! Le capitaine Arthurio quand à lui ne semble pas perturbé par l'entrée servie lors de ce brunch improvisé.
Le chasseur de pirates donne ses ordre :
-"Réplique en règle ! Faut que ça pète ! Sus aux pirates !"
Hélas, dans le vacarme, ses mots sont déformés et répétés par le maitre canonier :
-"Galettes de seigle ! Sur la corvette ! J'suis un pirate !"
Abasourdis, les gars branlent bas, font feu sur la corvette française tandis que les gabiers hissent le pavillon noir.
Le second corrige en pointant les deux bords du navire tour à tour : -"Bande de bigorneaux mal embouchés ! Pas sur lui ! Sur eux ! "
Les canonniers ajustent les tirs selon les consignes et défendent le capitaine Picard.
Deux pigeons se croisent au dessus des ponts...
Bientôt, un autre navire FDLC rejoint la petite sauterie... et un troisième fait son timide en périphérie... |
| | | Armand Pipelet Gabier
Messages : 901 Date d'inscription : 13/12/2013
| Sujet: Re: Opus deuil Mer 9 Juin 2021 - 16:37 | |
| Le soleil illumine une scène enfumée par la poudre. L'odeur du feu, du bois et du sang est dans toutes les narines.
Tout commence avec l'embuscade des frères Duchemin au petit matin. En quelques tirs de ramé, les gréements du Vif Argent (capitaine Picard) et du Canard (Arthurio) font long feu. Heureusement épaulé par Rodrigo Kawatores, l'avantage change vite de camp. Tandis que le capitaine Picard ordonne qu'on remette les voiles en ordre, les canons des frères de la caraïbes sèment le désordre à bord de L'Aile & La Cuisse ; les navires des frères Duchemin.
Bientôt, Arthurio aborde la cuisse le fer au clair... Le pauvre Hyppolite, s'acharne en vain contre le Chronos (Kawatores) et manque de peu de le démater. De nouveaux renforts viennent en aide aux Français et malgré les tirs de barrage contre le Médusard, Pete Scaramanga s'agrippe à l'Aile et lui tord le cou...
Profitant de la cohue générale, le capitaine Picard est aperçu s'échappant des navires pirates... il emporte avec lui un curieux paquet roulé dans du chanvre...
Le capitaine Arthurio lui lance un pigeon : - Arthurio a écrit:
- Capitaine nous venons de vous debarrasser d'un pirate et l'autre ne vas tarder a etre attrapé et pendu ..
Pour toute réponse... - Daniel Picard a écrit:
- Merci pour votre aide, je dois m'en aller, une affaire urgente...
La corvette de 6 française s'enfuit-elle toutes voiles dehors emportant avec elle tout espoir de poursuivre l’enquête ?
L'affaire n'est pas finie, car les capitaines Duchemin sont sur le point d'être pendus par Arthurio, Kawatores et Scaramanga quand...
à suivre... |
| | | Armand Pipelet Gabier
Messages : 901 Date d'inscription : 13/12/2013
| Sujet: Re: Opus deuil Mer 9 Juin 2021 - 19:50 | |
| Les Français ont amenés leurs navires bords à bords et ont entamé les réparations de leurs gréement.
Le travail va bon train sur les ponts, ici on trie le matériel récupérable des chebecs pirates, là on nettoie les futs des canons, plus loin les prisonniers sont assis pieds et mains liés en attendant leurs sort... enfin, plus à l'abri, les coffrets sont ouverts et comptés pièce après pièce pour procéder au partage.
Deux pirates ont cependant droit à un traitement de faveur. Une fois l'état des lieux terminé, les hommes sont regroupés sur le pont, les captifs aux premier rang pour qu'ils ne manquent rien au spectacle.
Deux cordes descendent de la grand vergue, dodelinant dans le vent, figurant une danse macabre.
Les frères Duchemin sont présentés sous ces deux cables qui rompront bientôt le cou.-Au nom du roi de France, par les lettre de marque qui nous ont été accordées, nous - Arthurio, Rodrigo Kawatores et Pete Scaramanga - seront le bras armé du LYS. Pour vos actes de mutinerie, de piraterie, pour les dégâts et les morts occasionnés sur nos navires, pour l'attaque de quatre navires du roi de France sans droit de course ; nous vous condamnons à la peine de mort par pendaison. Puissent vos camarades en être témoins. Votre exécutions aura lieu séance tenante et servira de leçon à tous les hommes présents à bord. Les cordes sont placées autour du cou des deux capitaines.-Condamnés, avez vous une dernière parole à prononcer ?Les deux frères se regardent. -Celui qui mérite d'être au bout de cette corde, c'est Picard !Le second ajoute : -Un capitaine de glace ! Un voleur, un menteur... un brigand ! Il portait le même tatouage que les ravisseurs du jeune Rose !Le premier reprend : -Tandis que vous vous apprêtez à nous pendre, lui s'enfuit avec toutes les pièces pour trouver le trésor de notre ami !Et de conclure : -Le chirurgien, Picard et nous... Nous avions chacun une page contenant un numéro. Une fois assemblés, ces numéros sont LA clé.Rattrapez le capitaine Picard pour lui reprendre le dernier extrait de journal d'aventure et trouver le trésor mystérieux. |
| | | Alaric Du Fresnay Mousse
Messages : 8 Date d'inscription : 27/04/2015
| Sujet: Re: Opus deuil Jeu 10 Juin 2021 - 15:27 | |
| Avis aux capitaines français, ainsi qu'à nos allies de la couronne d'Espagne.
Nous, Alaric Du Fresnay, déclarons le capitaine DANIEL PICARD, à la barre du "Vif Argent", personna non grata dans les ports battant pavillon Français.
La lettre de marque dont jouit ce forban est par ailleurs considérée comme quaduc.
Nous ne pouvons encourager son attitude recente au combat face aux deux navires pirates : L'aile et la Cuisse.
À savoir : -refus d'engager le combat face à la canaille pirate -non respect à l'assistance aux navires venus le secourir -non déclaration de butin
Nous considérons actuellement l'éventualité de réhabiliter les frères Duchemin. Les circonstances atténuantes de leurs actes de piraterie, leur rancœur contre le sieur Picard nous amènent en effet à conclure que ces amoureux de la cuisine doivent servir la France.
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| | | Armand Pipelet Gabier
Messages : 901 Date d'inscription : 13/12/2013
| Sujet: Re: Opus deuil Lun 21 Juin 2021 - 17:25 | |
| Huit jours de bivouac. Huit journées à chevaucher "boitolettre" un cheval pie, huit soirées à souper du gecko grillé façon boucanier, huit nuits à dormir la tete sur une pierre. S'en était trop même pour l'homme d'enquête que vous êtes. Lorsque vous avez été engagé par ce collectionneur pour retrouver "l'enfant détenant son tresor" vous n'auriez jamais imaginé devoir vivre pareil calvaire dans la pampa cubaine. Vous suivez une bande de "boucaniers" que vous avez engagés pour tenter de repérer le Vif Argent fuyant la Floride vers l'ouest. Les indications étaient bonnes. À l'aide de votre longue vue, vous reperez rapidement la corvette arborant fraichement le pavillon pirate. Vous constatez alors que vous ne pourrez hélas qu'assistant à son naufrage. Là, plus au Sud, des navires au Lys l'attendent. Plusieurs frégates de douze, un grand chebec... Quand votre cible passe le cap san antonio, c'est déjà trop tard. Vous voyez le capitaine Picard ordonner de virer de bord, mais déjà on s'active sur la fregate la plus à l'ouest : Le Faucon Noir. Elle avance lentement mais elle ne recule jamais. Déjà quelques tirs mais la Corvette plus agile parvient à lui échapper. Elle se refugie dans les criques longeant la cote cubaine... mais son repis n'est que de courte durée. Une autre fregate française prend le relai et deloge le mutin de sa cachette. LE MAAT de Maximin compense la lenteur du faucon... enfin c'est un grand chebec "la sorciere" qui continue le travail de sape des "froggies" et ralenti gravement la corvette. Le renegat est ensuite débordé par "vacances au soleil". Le faucon noir rejoint la meute vengeresse et aborde le navire qui n'a pu opposer qu'une faible résistance. Vous ajustez votre longue vue pour tenter de voir comment se négocie la rédition du capitaine Picard. Helas vous êtes trop loin et devrez attendre le soir même pour en savoir davantage. Heureusement pour vous, votre informateur à bord ne tarde pas à vous envoyer un pigeon... - Citation :
Les français ont récupéré le dernier fragment de journal. En voici une copie que j'ai pu rédiger pendant la débandade. Avons fait relache à Florida Keys. Vous trouverez plus d'information auprès de votre chère amie Heïdi Joint au pigeon, vous constatez |
| | | Armand Pipelet Gabier
Messages : 901 Date d'inscription : 13/12/2013
| Sujet: Re: Opus deuil Lun 21 Juin 2021 - 17:39 | |
| - 9 août 1704 a écrit:
Le capitaine Picard m'a reçu dans sa cabine. Il m'a à peine félicité pour ma bravoure. À croire que le sauvetage d'un de ses marins est le cadet de ses soucis. Il n'a pas arrêté de me questionner sur le tatouage. Je n'ai pas compris pourquoi jusqu'à ce que je vois le sien...
Il fait parti des 45 !
Comment ai-je pu passer à côté ?!
Comment ai-je pu penser qu'un navire quittant un repaire de pirate pouvait être autre chose qu'un navire de brigands ?!
Ce drapeau français en haut de son mat... de la poudre aux yeux ! Il fait partie de ces contrebandiers !
Nous devons prendre le contrôle du navire et ramener ces scelerats aux autorités ! Nous negocierons alors notre lettre de marque avec mes copains les Duchemins ! On va être des héros !
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| | | Armand Pipelet Gabier
Messages : 901 Date d'inscription : 13/12/2013
| Sujet: Re: Opus deuil Lun 21 Juin 2021 - 17:43 | |
| Si les tavernes vous déplaisent, les maisons closes vous écœurent. Qu'il s'agisse d'hôtel de luxe, de gynécée respectable ou de baraque à bauge, ces lieux vous montent le cœur dans la gorge.
"La susnommée" n'était pas des plus propres. Vous le classeriez même dans la catégorie des clandé où se roulent dans la fange les pires cochons de toutes les canailles des caraïbes. Ici tout est permis. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle parvient à soutirer des fortunes aux plus renommés des notables sous le 25e parallèle.
Hélas pour vous, c'est ici que vos meilleures infos jaillissent.
Vous saluez Ardin, le "portier" de la taule. Une montagne capable de faire éclipse en plein midi. Il vous répond d'un signe de tête silencieux. Comme à votre habitude, vous faites le tour par la ruelle pentue. Là, un petit volet de bois ferme un ajour. Vous y toquez un code et patientez. Le panneau s'ouvre. Le sourire commercial d'Haïdi apparait dans la lucarne.
-Heeeey ! Comment vas-tu mon sucre de canne ?
-Je n'ai cure de tes ronds de jambe Haïdi. Même deal que d'habitude. Je fais sonner les piastres, tu fais chanter les cuistres. Je sais que Picard a une dette ici...
-Plus maintenant mon chou ! Il est venu solder ses comptes !
-Alors ce capitaine est probablement le plus rapide skiper des caraïbes ! Je l'ai raté de peu ?
-Il n'y a pas qu'à la régate qu'il est le plus rapide... Il a déjà repris la mer après avoir payé la fille. Tu voulais solder ses impayés contre une exclusivité ?
-On ne peut rien te cacher. Fais moi une fleur Haïdi. J'ai vraiment besoin de savoir où il est parti !
-Peut être... Mais pas question d'argent cette fois. Compte moi fleurette et tu avanceras dans ton enquête. J'ai là une carte qui pourra te mener à sa destination. On s'est occupé de ses sacoches... on y a trouvé des coordonnées. Je sais c'est moche mais c'est en distrayant la chèvre qu'on en tire le lait.
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| | | Armand Pipelet Gabier
Messages : 901 Date d'inscription : 13/12/2013
| Sujet: Re: Opus deuil Mar 22 Juin 2021 - 20:10 | |
| - Éric Leblanc a écrit:
Ô Poudre!! Je vendrais mon âme au diable pour qu'on aille en découdre avant de te coucher sur le sable.
Tu me montrerais tes dunes Je te sortirais mon canon Ne m'en tiens pas rancune car je t'aime pour de bon.
Ensemble contre le reste du monde Nous vivrons notre amour Jusqu'à ce qu'en une seconde On mette fin à nos jours.
Alors je t'en supplie à genou Laisse moi simplement t'aimer sinon passes moi la corde au cou pour que je tombe raide mort à tes pieds.
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| | | Armand Pipelet Gabier
Messages : 901 Date d'inscription : 13/12/2013
| Sujet: Re: Opus deuil Mer 23 Juin 2021 - 5:28 | |
| - erick lerouge a écrit:
- Ma douce Haïdi, mon cœur saigne de devoir te partager avec tant de gredins, si je passe tout mon temps sur ma dunette plutôt que dans tes bras, c'est pour éliminer tout mes rivaux pour enfin t'avoir pour moi seul.!
Nul prise, nul trésor ne peux rivaliser avec ton sourire, un regard de ta part me fait plus défaillir qu'une bordée anglaise.
Tu as emprisonné mon âme, je suis à tout jamais condamné à voguer dans les caraïbes pour rester prêt de ton cœur qui hélas ne m'appartient pas....encore.....
Lerouge |
| | | Armand Pipelet Gabier
Messages : 901 Date d'inscription : 13/12/2013
| Sujet: Re: Opus deuil Mer 23 Juin 2021 - 18:52 | |
| - de castillon a écrit:
Ma mie, sentez l'embrun, Qui sent bon la passion Là au petit matin, Regardant l'horizon. Les flots caressants l'étrave galvanisent les marins, Qui, faiseurs d'épaves, Coulèrent tant d'importuns. Frottez-vous dont les mains, Le cœur plein d'émotions Priant ainsi les saints de votre religion. Sachant vos hommes braves, Vous humez l'air divin, Ils feront d'autres salves Contre un ennemi malin. La marine Espagnole est notre lien, Symbole de cohésion. Tous, main dans la main, Voguons à l'unisson. Sentez-vous les vagues ? L'écume et son bouillon ? Hissez donc votre flag, Il est à votre nom.
De Castillon |
| | | Arthurio Gabier
Messages : 303 Date d'inscription : 02/09/2013 Localisation : FDLC
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| Sujet: Re: Opus deuil Ven 25 Juin 2021 - 10:20 | |
| Des le lever du jour les chaloupes quittèrent le navire du Capitaine Arthurio , les premiers rayons du soleil pointaient déjà et la chaleur moite s'installai doucement ....
Les heures passèrent ...................... les hommes creusaient .................. Arthurio vautré a l'ombre des palmiers dans un hamac , sa bouteille de rhum a la main , regardait désabusé ses hommes . " je le savais que l'on ne trouverait rien ici , c'est du pipeau , du foutage de gueule cet histoire de trésor , je n'aurais jamais du ouvrir le message de l'amirauté m'intimant l'ordre de venir creuser cet plage , j'aurais du tirer ce putain de pigeon au vol avant qu'il ne se pose .... |
| | | Armand Pipelet Gabier
Messages : 901 Date d'inscription : 13/12/2013
| Sujet: Re: Opus deuil Dim 27 Juin 2021 - 13:07 | |
| - Arthurio a écrit:
- Des le lever du jour les chaloupes quittèrent le navire du Capitaine Arthurio , les premiers rayons du soleil pointaient déjà et la chaleur moite s'installait doucement ....
Les heures passèrent ...................... les hommes creusaient .................. Arthurio vautré a l'ombre des palmiers dans un hamac , sa bouteille de rhum a la main , regardait désabusé ses hommes . " je le savais que l'on ne trouverait rien ici , c'est du pipeau , du foutage de gueule cet histoire de trésor , je n'aurais jamais du ouvrir le message de l'amirauté m'intimant l'ordre de venir creuser cet plage , j'aurais du tirer ce putain de pigeon au vol avant qu'il ne se pose .... Comme le moral des marins, le soleil est déjà bien bas dans le ciel, les mains des hommes collent à leurs pelles quand soudain... "TOC !"L'outil du jeune Louis heurte quelque chose de dur. Le moussaillon pousse un cri. Aussitôt ses camarades creusent à pleine main. Une arrête apparait, puis une deuxième. Une surface oblongue, des coins arrondis comme les hanches d'une jouvencelle. -Qu'est-ce que c'est que c'truc là ?!C'est une voix à l'accent précieux qui répond à la question : -Manipulez cet étui avec la plus fine précaution. Voilà 10 ans qu'elle est dans le sable. J'espère qu'il est encore en état...Un homme habillé et chaussé comme un gentilhomme de la cour se tient devant les aventuriers français. Il est suivi d'un cheval, une mule et une escorte de soudards au teint buriné, habillés à la dernière mode des bas fonds de la Havane, armés comme la reine est ornée de bijoux. -Capitaine Arthurio, j'ai été mandaté par un certain Treviso, armateur Italien et collectionneur à ses heures perdues. Je cherche cet... objet... depuis plusieurs mois. J'ai parcouru les caraïbes depuis les entrailles putrides des pires cloaques jusqu'aux confins de la cambrousse cubaine pour terminer dans cette crique. Je vous serais gré de me remettre ce "paquet". Mon commanditaire est prêt à y mettre le prix. Il y a sur cette mule assez de piastres pour financer un nouveau navire. L'homme marque un temps. Se tourne vers le hamac : -Acceptez vous ce deal sieur Arthurio ? |
| | | Arthurio Gabier
Messages : 303 Date d'inscription : 02/09/2013 Localisation : FDLC
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| Sujet: Re: Opus deuil Dim 27 Juin 2021 - 16:56 | |
| Non desolé monsieur mais je ne suis qu'un militaire qui obeit a sa hierarchie ... mon devoir m'oblige a ramener cet objet a mon chef d'escadre Jeanne Barthez ... apprenez a votre mule a nager et allez discuter avec elle .... |
| | | Armand Pipelet Gabier
Messages : 901 Date d'inscription : 13/12/2013
| Sujet: Re: Opus deuil Mer 30 Juin 2021 - 20:57 | |
| Le gentilhomme a l'air assez perplexe face à la réponse du capitaine Arthurio : -Capitaine Arthurio, vous me me voyez là très... très désappointé ! Je me vois dans l'obligation de recourir à des moyens beaucoup moins... élégants.L'homme claque des doigts. Ses soudards dégainent leurs mousquets et font feu sur les hommes d'Arthurio avant de se lancer sabres au clair sur ceux qui restent. Alors que les lames chantent, la météo change soudainement. Des trombes d'eaux s'abattent sur les combattants. La mule et le cheval s'enfuient. L'enquêteur profite des combats pour sauter dans le trou et tenter de s'emparer du "trésor". Hélas, le jeune Louis a pris la poudre d'escampette avec le précieux paquet. On entend alors un énorme : -Et voilà, je suis TRES désappointé !Il se hisse hors du gouffre. Il suit les traces de pas du moussaillon jusqu'à une petite falaise où trônent quelque tours et maisonnettes de bois, vestiges d'un ancien repaire pirate désormais oublié. Il dégaine alors un mousquet à crosse d'ivoire, orné d'or : -Vous voulez quelque chose, faites le vous même !Il gravite quatre à quatre les marches en ruine de l'escalier menant aux tourelles. -Petit garçon ! Sort de ta cachette !Pour seule réponse, l'écho des combats de la plage. -Je te promets qu'il ne te sera fait aucun mal. Donne moi cette boite et je te laisserai partir...Alors que le silence répond à l'aventurier, il arme le chien de son mousquet. Il ouvre une porte d'un coup de pied pour faire irruption dans une salle où seules quelques toiles d'araignées décorent les meubles abandonnés et poussiéreux. -Petit bonhomme ! Vient ! N'ai pas peur...Le son d'un enfant qui court attire son attention. Il se précipite à l'extérieur. Rien. Une volée de marches le guide vers une autre maisonnette qui émerge de la végétation. l'entrée est condamnée. Il poursuit jusqu'à un pont de bois. -Et alors moussaillon ! Ou court tu comme ça ?!Il s'engage sur les premières planches recouvertes de mousse. Le pont se plaint de son poids dans un grincement sordide. Il aperçoit le gamin. -Donne moi le coffret !-Non ! Qui trouve gagne ! Il est à moi !-Que veux tu en faire ? Voyons, sois raisonnable ! Donne le ! J'ai des tonnes de fruits confits pour toi !Le gosse tourne les talons. Il agrippe une liane et saute. Il disparait dans l'entrée de la seconde tour. L'homme reprend sa course quand un énorme CRAC! le précipite un étage plus bas. Le pont est brisé. Louis passe la tête par la porte. En contrebas, son poursuivant est étalé au sol, sous quelques pans de bois vermoulus. -Tu abandonne déjà ?Il lâche un énorme molard sur l'assaillant. -La bave du crapaud... Le détective dresse le bras armé de son mousquet d'ivoire : -Gare à la blanche colombe !Le tir manque sa cible. Des cris de victoire interrompent le dialogue. -Mes mercenaires en ont terminé avec tes compagnons. Bientôt tu sera encerclé. Rend toi maraud !-Jamais ! la porte se referme en claquant. Une pierre se détache du mur attenant et frappe l'homme en pleine face. Il se relève en vociférant une incompréhensible logorrhée. Il s'en retourne à l'escalier de pierre. Il ne s'aperçoit pas qu'il n'est plus seul. Il passe la première porte, prend la coursive pour rejoindre la deuxième tour par un autre chemin. Il escalade la façade, se hisse à une ouverture quand la voix fluette du môme l'interpelle : -Eh ! Sieur colombe !Un seau poussiéreux vient le cueillir alors qu'il est couché sur le rebord de la fenêtre. Bang! -C'est ma tournée !Le gamin le rosse avec un vieux balais -Et avec ceci ?L'homme se laisse tomber sur le plancher. Il roule en se protégeant le visage. Dans sa roulade, il bouscule le gamin et l'immobilise. Il sort une dague : -AH tu es un p'tit comique toi ! Je vais te tailler un joli sourire qui te donnera VRAIMENT un air si... angélique ! Il brandit sa lame haut... CLAC ! son poignet est arrêté par un fouet. à la porte apparait l'équipage d'Arthurio. Il est rapidement mit en respect tandis que le capitaine les rejoint sans un mot. L'enfant à apporté le coffret et le dépose à ses pieds. Il entreprend alors d'ouvrir le coffret... -Vous allez regretter de ne pas avoir accepté mon offre Arthurio ! Ouvrez le donc ! Vous verrez ! Qu'allez vous donc faire de ce...L'étui s'ouvre et laisse découvrir un magnifique... -... violon ! |
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