Les renforts accouraient, descendant en toute hâte les étroites ruelles de la ville, au moins cent cinquante gaillards bien entrainés et bien armés
Tout à coup, une formidable explosion fit voler un éclat les boiseries de la façade de la taverne. Des morceaux de planche tournoyaient en tout sens
Les soldats des premières lignes furent projetés en arrière comme des pantins désarticulés
Une carriole pleine de courges fut soulevée de plusieurs mètres pour retomber sur l'étal d'un marchand de vin, les barriques éventrées déversèrent un torrent de pinard et de rhum dans le caniveau central qui d'ordinaire recueillait un nectar moins divin. Les énormes courges suivaient le même chemin, roulant en zig zag. Puis ce fut le silence et la fumée.
Giorès souriait. Sans même entrer au cheval saoul et vu la qualité de la clientèle aperçu par la lucarne, il avait compris que ça allait très rapidement tourner au vinaigre, et comme son ami Anatole faisait partie de ces scélérats, il fallait agir. Il était retourné dare dare au bateau et avait rapporté avec tout son équipage plusieurs barils de poudre. Il n'y avait plus qu'à allumer la mèche au moment opportun
Sans attendre, il choisit de faire comme les autres, s'enfuir par derrière en évitant les cochons