Un retour discret

           Depuis cette date, ce ne fût que la faim et la soif d'un naufragé. Une dizaine d'hommes m'accompagnaient dans cette galère.
Mon second, Van Horst avec ses connaissances en menuiserie(héritage familiale du travail du bois), apporta une aide importante au résultat de notre retour ainsi que sur notre morale.
   Le Bosco Hansen et le Quartier-Maitre Wasterson impressionnèrent dans le domaine botanique, ceux qui nous permit de ne pas s'empoisonner mais aussi de se nourrir.
Nous échouâmes sur un ilot, la survie mena le rythme de notre nouvelle condition, entraide et partage en ont été les moteurs. La Hiérarchie mis de coté pendant cette longue période amena une cohésion jamais atteint par la rigueur militaire.
  Six mois, six mois avant que les premiers débris déposés par la saison des ouragans puissent être usités pour la construction d'un radeau viable pour un retour vers la civilisation. Celle-ci dura plus d'un mois, la ferveur des hommes d'équipage dans cette entreprise m'impressionna! Ce n'était pas mon premier naufrage, mais là, sur une dizaine de naufragés, nous étions deux issus d'une classe supérieure à nos marins. Pas de noble, qui, même dans un naufrage, demande beaucoup sans rien faire et avec qui il faut sans cesse être courbé!
       Parfois je comprends mon Aïeul qui transgressa la ligne prenant le chemin de la piraterie, seulement cela n'est pas ma voie, j'aime l'ordre et la hiérarchie, surtout celle au mérite.

  Onze mois séparé de la civilisation, soyons claire, un an sans avoir de nouvelles des tavernes, des différentes Cours Royales ainsi que leurs intrigues dans les Caraïbes, font de moi un novice. Pour ne rien arrangé à ce statut, nous fîmes naufrage sur la petite colonie anglaise de Barbuda, certes, nous étions heureux de trouver une terre hospitalière, sans grand intèrêt, fallait se l'avouer.

Que je ne fus médisant avec cette pensée puisque c'est de Barbuda que je pris un dogre, compléta mon équipage, et décida de commercer dans le secteur:
                 
Pour faire de l'argent, lançons nous dans le Commerce, avais-je dit.... Un désastre, non, mais une perte d'argent c'est sûre!
                 
Je pris audience auprès du Gouverneur de Barbuda, il me confia ma première mission, celle-ci m'amena à St Martin.
         
 
Grâce à cette mission, un navire plus rapide fut acheté, une barque longue. J'appris que nous étions en guerre avec les Royaumes de France et de Castille. Pour se refaire une trésorie et aider nos alliés Anglais, je proposa aux membres d'équipage d'accomplir les différentes missions que pouvez proposer les Gouverneurs. L'équipage accepta, Être vivant les poches pleines était une devise, la réalité souvent un rêve! Surtout que je laissais les sabords vides. Beaucoup s'étonnèrent mais personne ne dit mot.
Différentes missions furent accomplies sans encombre et m'amena sur des côtes inconnues de la plupart de mon équipage.