Un autre moins léché:Côte de Cumana, mi-mars 1661, La Sardine lance un raid nocturne pour capturer un sueltos ancré dans la rade de Coro...
La Sardine choisi de relâcher la plupart des prisonniers espagnols sauf 4 d’entre eux pour lui permettre de maintenir un équipage minimum a bord de chaque barque longue qu’il laisse sous la responsabilité du maître. Profitant d’avoir sous la main une seconde chaloupe de prise il prend avec lui ses meilleurs à bord des deux esquifs…
Le premier esquif chargé de 5 hommes armés de mousquets menés par le canonnier, boucanier de profession, s’approche hors de vue du galion, et opère une diversion sur bâbord en jetant quelque objet à l’eau.
Pendant ce temps le second esquif mené par La Sardine en personne accompagné du quartier-maître, des deux indiens et des deux mulâtres approche discrètement la poupe du Santa Balbina par tribord.
La diversion fait son petit effet, attirant vers elle l’Alfarez en faction sur la dunette …
…et le milicien gardant le pont principal…
Mais le milicien posté sur le gaillard d’avant a entendu un bruit suspect sur tribord et rejoint son camarade sur le pont principal.
Malgré une nouvelle diversion, la chaloupe de La Sardine est repérée par les deux miliciens au moment de lancer l’abordage. N’y voyant guère, le premier milicien appel a lui son camarade qui n’y voit pas mieux….
Le premier mulâtre grimpe sur la dunette, mais cueilli par un coup de mousquet d’un des miliciens du pont principal alors qu’il s’apprête à occire l’Alfarez d’un coup de hache dans le dos. Tant sur le navire qu’au port l’alerte est donnée !
L’heure n’étant plus à la ruse, tous les hommes de l’esquif parviennent à grimper sur la Dunette, sauf la sardine qui chute, ne parvenant à se maintenir dans l’action que grâce à son pouvoir de star…
Le pilote caraïbe est le seul à parvenir à engager l’Alfarez au corps à corps, le repoussant …avant d’être mis au sol par le bougre d’espagnol !
L’ombre de Michel Mâchemisère semblant soudain planer au dessus de Santa Balbina, La Sardine hésite un instant à rembarquer tout son monde….Que Neni ! clame en se relevant le pilote caraïbe dans son jargon, décochant dans le même mouvement une flèche qui tue net l’Alfarez, montrant ainsi la voie à suivre…
Alors que le reste des miliciens du bord surgissent du gaillard d’avant, la chaloupe du canonnier les engage dans un échange de mousqueterie qui tourne de peu à son avantage…
Désormais sur le pied d’alerte, quelques officiers se précipitent hors du gaillard d’arrière et une poignée de marin surgissent des écoutilles…mais demandent pas leur reste quand une nouvelle flèche parfaitement ajustée par le pilote décidément fort remonté fait rendre l’âme à Dieu sait qui à un autre milicien…
Le dernier milicien allant trouver refuge dans l’entrepont, les flibustiers enferment l’équipage dans les gaillards et dans la cale, lequel se rend après quelque fumigation de bon aloi.
Etant maîtres de la Santa Balbina, la Sardine s’apprête en envoyer ses hommes au guindeau pour lever l’ancre quand une chaloupe du port fait son apparition, menée par la capitaine de la milice de Coro.
Les flibustiers ont juste le temps de prendre pied sur le gaillard d’avant et de se mettre garde mèche allumée pour accueillir les miliciens qui se révèlent bien leste à l’abordage. La mousquèterie se voyant bien imprécise, le combat reste incertain quelque temps avant de ne tourner à l’avantage de la Sardine qu’après que le pilote caraïbe ait envoyé une troisième flèche mortelle sur l’esquif !
La milice du port repoussée, la cale est inspectée, révélant 50 tonneaux de tabac parmi lesquels se cachait un riche marchand dont la liberté fut fixée à 5000 piastres.