Au diable pirates et espagnoles

" RHAAAAAAAAAAAAA....." criais-je en entrent dans la taverne.
"Bande de sagouins; mollusques dépravés; sabot de basse zone.....comment ont-ils osé aborder mon si beau navire ??....comment ont-ils osé levé la main sur ma personne et sur mon équipage ??
Nous qui sommes si fragile,...un être si délicat et humble...( ); ...bon, soit; je donne bien un petit coup de canon de si de là, mais rien bien de méchant...."
" RHAAAAAAAAAAAAAA....." re dis-je.
" Il me faut un verre tavernier.....puis laisse la bouteille va; je m'en vais noyer mon chagrin dans le rhum....."

Poudre van Daele a écrit:

" Il me faut un verre tavernier.....puis laisse la bouteille va; je m'en vais noyer mon chagrin dans le rhum....."

"Vient épancher ton chagrin sur mon accueillante épaule"

Reluquant l'approche du tavernier avec la bouteille "Pendant ce temps, je t'aiderais à vider ce flacon" murmurais-je pour moi-même.

"Ton épaule ??....dite-donc ??....n'êtes vous pas un vilain du Jolly Roger ??...ami et complice de l'Ordre du Chaos ??...ceux-là même qui, non seulement m'ont dilapidé de mon bien, mais en plus ont eu le culot de me laisser seule sur une barquette au milieu de nul part ??...n'êtes-vous ce genre de vieux pirate sans coeur et sans âme ??...."

Tout en lui servant un verre.....

Poudre van Daele a écrit:

... me laisser seule sur une barquette ...

Une barquette avec un bel abricot dessus ?
"Une pâtisserie ? Miam miam !" pensais-je d'un air gourmand.

Que tu va voir si j'ai pas d' cœur !!!

Jeremiah Breeg a écrit:

... et reprit ses jérémiades en se tenant la tête ...[/i]

Jeremiah reprend ses jérémiades Ha ha ha !

J'vais quand même pas lui proposer de s'épancher sur mon autre épaule ... et pi c'est sûr, y va boire aussi dans la bouteille !

Jeremiah Breeg a écrit:

"Ah Bertick je te cherchais partout, faut vraiment que je te parle ! Figure-toi que le capitaine batave qu'on a abordé, c'était pas un hareng mais une morue !

....y dit quoi lui ?? pensais-je d'un air stupéfait...."UNE MORUE ??....."
"Y s'est pas regardé lui.....non mais!"

"Dites moi compère ?.....vous parler de velours des Indes ?....prise d'une hollandaise, qui doit, en passant et j'en suis sur, être une dame des plus raffinée pour avoir un tel bien...loin de moi l'idée de la MORUE BATAVE.... ....je dis cela, car ça m'intéresserait de vous le racheter ...ses affaires personnelles aussi, si il y a bien entendu...."
"Mais, je vous vois, là, bavarder comme une corneille aussi noir que la tâche que notre ami Bertrick a à la place du coeur,....vous devez certainement avoir soif....et faim.....TAVERNIIIIIEEERRRRRR.....une soupe aux champignons de ma recette personnelle pour notre ami....il m'en dira des nouvelles" .....

D'un oeil hagard, Jeremiah avisa la donzelle en compagnie de son vieux forban. Connaissant les habitudes grivoises de son compagnon le Diable Rouge mais toujours vert, et il ne soupçonna pas un instant la vérité.

"J'sais pas si j'peux vous donner ça miss, c'est que... J'm'y suis attaché vous comprenez..." Il esquiva ainsi la question, visiblement mal à l'aise.

Il s'assit néanmoins sans autre esclandre, manifestement calmé, quoique encore un peu confus.

"Le Bertick, c'est pas tant un insensible que ça vous savez. Tenez, on m'a rapporté qu'un jour, à tant donner de son cœur pour une fille de gouverneur, tout en tenant sa main elle se serait crevé le sien. Si c'est pas une preuve tangible je sais pas ce que vous voulez."


Ce fut l'arrivée de la soupe qui interrompit ces rimes embrassées totalement hors de propos, à laquelle le capitaine Breeg jeta un œil suspicieux puis, la narine flattée, attaqua voracement le plat, se sentant subitement affamé.
Entre deux lampées, il reprit : "Faut pardonner mes manières miss, j'avais l'estomac noué depuis trois jours. Toutes ces histoires vous pensez bien. Ma mère m'a toujours dit que les femmes avaient de grands pouvoirs qu'un gars comprendrait jamais. Ça lui allait bien de dire ça quand le vieux lui tombait dessus avec sa ceinture, mais ça m'a marqué. Depuis ça m'a toujours fait un peu peur, et puis faut dire qu'on a rarement l'occasion de fréquenter des dames d'vot' qualité, ça se voit que vous avez de l'éducation, c'est pas comme moi, pour sûr."

Après ces mots il avait baissé les yeux, un peu honteux, mais il termina sa ration consciencieusement. Ça aussi, il l'avait apprit de sa mère.






(Je dédie le romantisme sombre du récit de la capture du Aeternam à Poudre, en espérant que ça calme ses humeurs. Bisous.)