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 Journal d'expédition ~ La Cinquième

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Jeremiah Breeg
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Jeremiah Breeg


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MessageSujet: Journal d'expédition ~ La Cinquième   Journal d'expédition ~ La Cinquième Icon_minitimeMer 6 Fév 2019 - 22:42

~ Ouverture ~






~ Aux premiers jours de l'an 1719, la Compagnie assemblée en rade d'Aruba, fidèle à son vœu de restaurer l'autorité de son pavillon en ces eaux, fut contrainte d'ajourner la convocation de la chambre de direction, pour ce qu'à l'aube du 6 janvier l'on aperçut depuis les promontoires une voile ennemie. Ce qui causa le départ en toute hâte de l'ancrage, les forgerons de l’établissement se frottèrent les mains ce jour-là car moult câbles furent filés par le bout et maintes chaines et ancres furent laissées au fond de la baie.
Faisant voile cap Est-Sud-Est, chahutée par les vents dominants, la Compagnie rapidement constituée improvisa un conseil au cours du duquel on manqua de perdre plusieurs capitaines à la mer tant les youyous et autres canots eurent de la peine à rallier la flûte du capitaine De Brouwer. Suite au conciliabule qui s'ensuivit, l'on décida de renouveler dans ses fonctions le précédent Directeur pour prendre la tête du commandement à la mer.


Le 7, cinq voiles étaient en vue à six lieux dans le Nord-Nord-Ouest de Bonaire, les vigies confirmèrent leur appartenance au Lys de France, dont la brigade était forte de trois chebecs, d'une frégate et d'un vaisseau de 80 bouches à feu. La Compagnie alignait neuf navires que le louvoyage avait dispersés, et remontait péniblement le vent, à leur rencontre néanmoins. A la mi-journée, une autre brigade forte de trois chebecs apparut dans l'Est de Bonaire, faisant force voile vers le Nord pour rallier leur navire-amiral. Conscients que laisser l'ennemi se regrouper diminuerait considérablement leurs chances, la Compagnie courut à leur rencontre, et vit la flotte française tourner bride, et converger vers un même point, environ sept lieux dans le Nord-Nord-Est de Bonaire. Galvanisée par ses récents succès et confortée par plusieurs mois d'expérience à la mer, la Compagnie s'enhardit et réduisit considérablement la distance. Quelques mois plus tôt ces mêmes navires avaient fait incursion en ces mêmes eaux, qu'ils n'avaient quitté que de fort mauvaise grâce. Portés par un élan irrésistible, l'on parvint à rejoindre l'ennemi qui refluait vers le Sud-Est, sur lequel on l'emportait en vitesse, et un chebec isolé fut rapidement prit à partie, accablé de boulets et promptement envoyé par le fond. La coque crevée, le chebec Le Levant sombrait encore tandis qu'un mile plus à l'Est, sa conserve Vendetta était assaillie à son tour, et ne tarda pas à connaitre le même sort, écrasée par l'artillerie de la Compagnie.

Ce fut à cet instant qu'au milieu des panaches de fumée, l'on vit virer de bord le vaisseau français qui contre toute attente tentait de venir à la rescousse de son escorte, appuyé d'une seule frégate, alors que du couchant les navires de la Compagnie pressaient la chasse. Ces derniers prirent pour cible la frégate du capitaine Breeg, qui parvint à plusieurs reprises à éviter de s'exposer, jusqu'à ce que, pressée de deux côtés, elle reçut à trois reprises le feu du Soleil Royal, lui tuant par sa mitraille presque tous ses gabiers. Exploitant la confusion à bord, la frégate Revanche s'approcha à son tour et après deux bordées, l'aborda dans la fumée. Réduit à une compagnie de soixante sur les cent-quatre-vingt-dix marins au départ d'Aruba, l'équipage se rallia autour du capitaine Breeg qui organisa une farouche défense. Le premier assaut français, trop timoré ou trop confiant, fut repoussé au prix d'une dizaine de tués, et raccompagné à bord du français pressé par un fourré de piques et une ardente mousquetade. Le second fut bien plus brutal et les assaillants plus nombreux, l'équipage reflua jusqu'à l'entrepont et s'y retrancha derrière de solides meurtrières. Pendant de longues minutes l'on s'étripa pied à pied dans les coursives et les descentes, l'assaillant tentait de percer des brèches dans les barricades pour y jeter des grenades, et l'assailli répondait à toutes ces tentatives par des sorties au sabre qui coutèrent beaucoup de monde de part et d'autre. Incapable de venir à bout des derniers défenseurs retranchés dans le coqueron avant et menés par leur capitaine, les français refluèrent à nouveau, laissant derrière eux près de cinquante des leurs. Il était temps, car autour du capitaine Breeg ils n'étaient plus que vingt-et-un valides.

Mais entre-temps, plusieurs navires de la Compagnie s'étaient portés à la rescousse, et voyant la partie perdue, le lourd vaisseau fit pivoter sa lourde étrave et prenait ses distances, tandis que plusieurs lieux au Sud, le reste de la brigade française ne pouvait que contempler impuissante la déroute de leurs confrères. Incapable de se dégager, l'équipage de la Revanche subit un violent canonnage du chebec An Taibhse et de la frégate Conchinillo, puis les hommes du capitaine Muircath déferlèrent à son bord, et y trucidèrent les survivants. La Revanche fut sommairement pillée puis, faute de temps, l'on dégagea de part et d'autres grappins et passerelles de fortune, et l'on y bouta le feu. Avant de se séparer, le capitaine Breeg remercia avec force effusions d'amitié sur le pont de la Revanche son camarade Muircath, avec qui il avait décidément connu bien des mauvais coups.
La Compagnie interrompit la poursuite tandis que la frégate du capitaine Breeg prenait ses distances vers le Couchant, la tombée de la nuit mettant fin aux hostilités. A la faveur de l'obscurité, les français avaient fini par se rallier, et virèrent à nouveau, sans doute enragés par la leçon reçue de cette Compagnie qui avait su les surprendre. Au point du jour, s'exposant terriblement seul en avant de sa brigade, le chebec français Faucon Noir fondit sur les navires dispersés de la Compagnie, droit sur la frégate du capitaine Breeg, dont l'équipage décimé ne put se défaire ni empêcher l'abordage, le navire fut abandonné et livré au pillage. Ce coup en force ne fut pas sans conséquence, en effet quelques heures plus tard le Faucon Noir était sous le feu de deux navires de la Compagnie, le malmenant très durement. Pendant ce temps, le reste des associés passait à nouveau à l'offensive, repoussant à nouveau vers l'Est l'ennemi qui vit dans l'affaire un nouveau chebec envoyé par le fond. Un peu plus tard, c'était au tour du Faucon Noir d'être enlevé à l'abordage. Et le lendemain, c'était la frégate naviguant de conserve avec lui qui était prise à partie par deux navires de la Compagnie, et sera pareillement abordée un peu plus tard. En déroute, le navire-amiral français avec pour toute escorte deux chebecs disparut à l'horizon, et tout fut terminé.
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El Raïs
Mousse
El Raïs


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MessageSujet: Re: Journal d'expédition ~ La Cinquième   Journal d'expédition ~ La Cinquième Icon_minitimeJeu 14 Fév 2019 - 14:40

« cannonade aux loiiiiins !!! »
« Silence ! Silence ! Qu'on sache d'où celà vient ! »
« àaaa triiiiiboooord! Feu ô loiiin! »

El Raïs monte sur le pont, laissant son dîner pour plu tard ou pour jamais,
« sonnez la cloche !!! Cette nuit n'offrira point de répit pour les plus braves »
On craint le pire sur le Chihab, mais voilà que le calme revient, les hurlements au loin glacent le sang des présents, il devient évidence que la frégate de maître Breeg est prise sous le feu,
« Toute voile dehors, patrons à son secours »
Très vite chacun se met à la tâche, lanternes éteintes que l'approche se fait, mais il semble que se soit trop tard déjà, rien en vue, et plus aucun bruit ne perturbe le calme de la nuit,

El Raïs, sait que l'ennemi doit se cacher dans cette obscurité, s'il le trouve il n'aura aucune difficulté à le prendre au dépourvu,

Quel cap à t- il bien pu prendre? Sud vers Bonnaire? Sud Est pour rejoindre la flotte française? Ou Est pour redescendre plu tard au Sud?

La nuit étant son alliés, il ne chercherait qu'à prendre le vent comme compagnons dans cette périlleuse entreprise,
« Cap au Nord-ouest... »
Quelques heures à peine et le Faucon Noir est repéré, l'approche est aussi silencieuses que rapide... s'en est finit, coups de canons sur coups de canons l'équipage est vite décimé, et c'est là qu'attiré par le feu, un Grand Chebec de la compagnie, se lance immédiatement à l'abordage après une fusillade très courte contre les quelques chats qui restait à bord, les rats ayant fuis il y a longtemps
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