[Anim Noël 3 ] Thé et T, ne voyez-vous donc pas le lien codé secret ?!

Jefferson t. Blackwood a écrit:

Dans la cabine du capitaine, le thé de minuit donne toujours lieu au même rituel ; les gestes sont précis, et avec le temps, devenus systématiques : la flamme de la lampe à huile danse et virevolte, caresse le socle de cuivre destiné à recevoir la tasse. Le coffre en bois est posé sur le bureau ; l'objet est assurément originaire d'autres mers. Des gravures ornent les parois, représentant aussi bien d'énormes animaux munis de défenses, que des motifs géométriques, parfois symétriques, apparemment pourvus de sens. Le bois est sombre, de l'ébène. Au centre de toute cette floraison décorative, le couvercle semble à l'écart : d'une simplicité déconcertante, l'unique motif est une rainure creusé de part en part, dans la largeur, et dont le fond est tapissé d'une fine bande de cuire rouge, flamboyante.
A l'intérieur du coffre, différents compartiments : chacun renferme une dose de substances végétales, de senteurs et couleurs variées. Aucune inscription, ni indication : le coffre suit son propriétaire depuis plusieurs années maintenant, et seul ce dernier en connait les mystères. Dans le couvercle tient une pochette, dans laquelle repose plusieurs exemplaires d'un carré de coton perforé. Pour le rituel de minuit, seul trois compartiments du coffre sont à l'honneur ; un carré de coton est posé sur le bureau ... une pincée précise et dosée de chacune des herbes est déposée en son centre. Un chant inaudible accompagne les gestes ; la langue est inconnue, les lèvres bougent à peine ...
Les doigts, agiles, saisissent un fil de lin, et le place autour du carré. Les deux extrémités se rejoignent et s'entremêlent, donnant un noeud qui au moment choisi, s'actionnera pour resserrer le fil autour du tissu.
Le chant est maintenant achevé, le fil se resserre, entrainant avec lui les fragiles coins du carré de coton qui se retrouvent emprisonnés, au sommet de ce qui ressemble maintenant à un sachet léger et compacte. Le capitaine, comme chaque soir, se félicite de son oeuvre, et s'empresse aussitôt de plongé le sachet dans la tasse dont l'eau vient sournoisement l'accueillir.
Commence alors le ballet des couleurs, dans un premier temps timide, puis très rapidement fougueux : d'abord du vert, lourd et pesant, puis du rouge, virevoltant et chaud, pour donner place à un brun épais et translucide ... l'eau clair a disparu, et de la tasse s'échappe des vapeurs envoutantes ...

Pensif, Willy se mit à réfléchir aux implications de ce texte.
Le vieil anglais aimait coder toutes sortes de messages dans un texte simple, il allait devoir travailler longuement sur celui-ci.

Il reposa le parchemin sur la pile posée devant lui et soupira.
Blackwood avait été l'un des derniers Grands Maîtres de la C.N.C., celle de l'époque où les millions de piastres s'échangeaient comme des verres de rhum à la taverne. Il avait repris une Compagnie Noire en pleine santé financière après la disparition tragique de son meneur emblématique Willem Van Toorn Ziellens.
Ensuite, les rentrées d'argent avaient augmenté, comme en attestaient les livres de comptes, mais rien ne subsistait de ces fastes années.
Pire, à la liquidation de l'antenne des Caraïbes de la Compagnie Noire, les coffres chargés d'or et de diamants à destination du continent avaient disparu lors du naufrage de l"Hamastidial", la frégate achetée juste pour effectuer ce transport.

Et c'est là que tout basculait.

Le naufrage de la frégate n'avait aucune cause valable : beau temps, mer calme et équipage amariné.
Un marin de la frégate avait survécu un temps. Lors d'une soirée arrosée, il avait déclaré s'être introduit clandestinement dans la zone des coffres de la cale, et avoir fracturé l'un d'eux chargé de pierre de taille de différentes formes et poids.
Des textes codés parlaient de "fromages à transférer au garde manger sans prévenir les souris, seuls les trois rats auraient à gérer ce stockage" L'allusion à peine voilée concernait Blackwood, le représentant de la C.N. à Londres et le Grand Maître installé dans son chalet forteresse des Alpes Suisses.

Et maintenant, Willy devait trouver ce qu'était devenu l'immense trésor de la Compagnie Noire des Caraïbes...

L'homme en noir portait la main à son côté où se tenaient épée et pistoles, mais son geste s'arrêta lorsque Willy prononça ce qu'il pensait avoir découvert comme un code de reconnaissance dans les manuscrits de Blackwood :
"Tampa est beaucoup plus proche de Barbados par vent d'est !"
Avec son étonnement, l'attitude de l'homme en noir se mua en accueil froid et il invita le visiteur à le suivre. Willy lui emboita le pas, pénétrant avec une impatience mêlée d'effroi dans la colline, l'antre passée de la CNC.

Les couloirs succédaient aux couloirs et ils avaient traversé plusieurs salles lorsque les deux hommes stoppèrent devant une porte imposante marquant l'entrée des quartiers privés de la CNC.
"Les quartiers vous ont été ouverts afin de faciliter vos recherches." L'homme en noir désignait la porte qu'il ouvrit à Willy.
"Si vous avez besoin de quoi que ce soit, appelez, je ne serai jamais très loin."
"Et lorsque vous le souhaiterez, je vous accompagnerai aux archives..."

Willy arpentait le dédale des quartiers privés. Les noms, connus ou non, se succédaient sur les lourdes portes. Julius, Sparrow, Nicanor, autant de capitaines estimés parmi la longue liste des membres passés de la confrérie.
Willy arriva enfin devant la plaque indiquant "Les quartiers du Capitaine Jefferson T. Blackwood".
Silencieusement, son coeur battant la chamade, Willy pénétra dans l'antre de l'Embrumé...

Willy avait éxaminé une foule de documents et ses recherches avaçaient bien.

Chiquila !
Les trésors de la C.N.C. avaient tous pris la direction de ce port, et le dernier grand rassemblement de la confrérie s'y était passé.
Les raisons de ce choix n'étaient pas établies mais il semblait que la chasse d'un vaisseau 3 ponts espagnol en avait été le ciment fédérateur.

Willy devait maintenant trouver ce que Blackwood avait décidé avec ses compagnons : transport ou cachette sur place ?

Las de ce long travail harassant, las de ses lectures sans cesse renouvelées, Willy s'était assoupi sur un vieux parchemin.

A sa gauche se tenait une haute pile de documents étudiés, à sa droite s'étalaient ceux à étudier.
Le prochain qu'il prendrait à son réveil parlait d'une réunion entre les capitaines de la CNC. Il établissait les feuilles de routes de chacun d'eux vers Havana et Florida Key, avec les missions qui leur étaient assignées. Mais la dernière phrase ne manquerait pas d'attirer l'attention de Willy :
"Le commodore Blackwood attendra le départ des autres membres et supervisera en personne le chargement de son navire avant de partir vers le sud-est avant la fin de la marée".

Superviser en personne le chargement marquait sans aucun doute l'importance de celui-ci, la route au sud-est indiquait-elle un cabotage court ou la traversée des Caraïbes ?

"Vous qui avez été présent depuis la fondation de ce repère, pouvez-vous m'indiquer où trouver les informations concernant ce voyage ?"

L'homme en noir restait silencieux aux questions de Willy. Son silence marquait le sens même de sa vie entièrement dévouée à la CNC.
Willy avança alors le parchemin et demanda simplement :
"J'ai eu l'autorisation de vos supérieurs à accéder à tout élément nécessaire à mes recherches, merci de me fournir les documents traitant des actions suivantes de tous les capitaines de la CNC !"

Le regard de l'homme en noir changea. Il avait reçu personnellement des consignes en ce sens, il ne pouvait pas contrevenir à celles-ci.
"Nous avons ici des documents qui vous intéresseront. Mais la plupart de ce que vous demandez n'est pas ici..."
"Où sont-ils ?" demanda Willy devenu très attentif.
"Notre repère de Florida Key rassemble les informations sur presque tous les capitaines concernés. Je vous propose de vous faire accompagner là-bas dés que vous le souhaiterez."

"Presque ?!?" demanda Willy.

L'homme en noir baissa les yeux, réfléchit un instant et finit par dire :
"Les informations concernant le voyage du capitaine Blackwood se trouvent à Santa Lucia..."

"Santa Lucia !!!" s'écria Willy.
"La Porte des Antilles !!!"
Son excitation avait cru très rapidement et il faisait maintenant les cent pas dans la petite pièce.
"Mais bien sur !"
"Santa Lucia ! Le seul port où Sarück, qui avait trahi et quitté la Compagnie Noire, était interdit d'entrer !"
"Blackwood ne voulait pas risquer de se retrouver face à lui et ses sbires du FUCK..."
Enfin, sortant de son monologue et s'adressant directement à l'homme en noir de la CNC, Willy ajouta :
"Le trésor partait pour l'Europe !"
"Les fonds de la Compagnie Noire des Caraïbes revenaient à la Compagnie Noire !!!"

Santa Lucia avait accueilli Willy comme un voyageur anonyme au milieu d'autres voyageurs anonymes.

Immédiatement, il s'était rendu aux bureaux locaux de la CNC.
Une petite boutique qui proposait plantes, onguents et onctions, tenue par une vieille femme au regard terne.

Blackwood, T. Blackwood." avait prononcé Willy avant qu'un éclair traverse les yeux de la commerçante.
Sans un mot, elle avait alors indiqué la tenture qui masquait derriere elle une porte close.
Alors que Willy essayait de pousser puis tirer la porte qui demeurait fermée, la vieille manipula un levier sous son comptoir, Willy perçut un déclic et la porte s'ouvrit.

Il parcourut alors un long couloir. D'abord pentu, il devint ensuite horizontal aux méandres nombreux et variés : le passage devenu sous-terrain l'emmenait sous la ville sans aucun moyen de connaitre sa destination.
Après plus d'une demie heure de marche le long du passage jalonné de torche, Willy remonta et franchit un léger rideau, débouchant dans une vaste salle.
La lumière inondait les lieux, une fontaine occupait le centre et des plantations variées masquaient les murs. Seules des allées au milieu des plantes marquaient les sorties nombreuses de la pièce.

"Nous vous attendions, Mr Breathingoutcat !"
Surpris, Willy se tourna et vit un homme en noir, ressemblant traits pour traits à ses rencontres précédentes. Etonné, il allait parler lorsque l'homme partit vers la fontaine qu'il contourna pour prendre la quatrième sortie en disant :
"Suivez-moi s'il vous plait..."

Alors que Willy suivait l'homme, celui-ci continua :
"Vos recherches vous ont mené beaucoup plus loin que vos prédécesseurs ! Je vous félicite !"
"L'Amiral Blackwood est bien venu ici avec une partie du trésor de la CNC."
L'homme avait cesser de marcher en prononçant cette dernière phrase et devant l'étonnement de Willy, il reprit son chemin en continuant de parler.

"Et oui, Mr Breathingoutcat, même si les richesses transportées étaient colossales, il ne s'agissait que de la part réservée à la Compagnie Noire d'Europe sur les revenus des dix-huit derniers mois de la CNC..."
"Le trésor, ou plutôt les trésors de la CNC sont disséminés ici et là dans les Caraïbes, sous la garde de nos différentes antennes"
"Et comme bon nombre de ces antennes ont disparu, leurs trésors sont maintenant cachés à jamais ... sauf si un heureux chercheur en retrouve le chemin..."

Ils suivaient tous deux des couloirs parsemés de porte. L'homme en ouvrit une et entra, suivi de Willy.
Le lieu ressemblait à une bibliothèque peuplée d'étagères et de documents.
Un large bureau siégeait au centre.
"Vous pouvez vous installer ici pour vos recherches, Mr Breathingoutcat."
"Vous trouverez ici tout ce qui touche au passage de l'Amiral Blackwood avec le trésor."
"Je vous souhaite bon courage."
L'homme sortit devant un Willy muet qui contemplait la tâche qui l'attendait.

"Mais sachez que ce trésor n'est jamais arrivé en Europe. Lord Blackwood devait mettre le cap au nord-est avec la frégate de course " Revenge", au lieu de cela, il s'est embarqué pour l'ouest sur un lougre rebaptisé "Mabouya"."
Un silence suivit puis l'homme disparut après avoir ajouté :
"L'Amiral voulait faire étape auprès d'une tribu autochtone avant l'Europe; il pensait rattraper son retard avec un navire bon marcheur comme ce lougre. Mais il n'est jamais arrivé..."

"Bonaire..."
Willy murmurait en relisant divers parchemins.
"Bonaire....Bonaire..... ......... ......... Bonaire...."
Il répétait sans cesse ce nom en prenant et reposant les parchemins éparpillés sur sa table.

"Bonaire !"
Willy avait crié en se levant.
"Ce vieux fou est allé à Bonaire !"
"Tout ça pour récolter les feuilles d'une plante locale qu'il aimait ajouter à son thé !"
"Quel vieux fou..."

Willy se dirigea vers la porte qui s'ouvrit avant qu'il ne l'atteigne.
"Vous avez appelé Mr Breathingoutcat ?"
Willy s'arrêta, stupéfait.
"Euh... non... Enfin si, je pense que je vais vous quitter..."
"Fort bien Mr Breathingoutcat. Vos recherches ont été concluantes ?"
"Euh... oui... Blackwood est allé à Bonaire..."
"Ah ? Bonnaire ? .... Bien... Puis-je faire quelque chose pour vous ?"
"Euh... Pourriez-vous me montrer comment sortir d'ici ?"
"Mais bien sur, suivez-moi Mr Breathingoutcat."

Willy regardait la terre annoncée par la vigie qui avançait au devant de leur vaisseau marchand.
Le navire n'avait à sa lenteur que son énorme capacité défensive à opposer.

"Capitaine, quand pensez-vous arriver à Bonaire ?"
Le hollandais regardait Willy en réfléchissant et en calculant sa réponse.
"Dans six heures, nous mettrons en panne afin d'attendre le pilote du port. "
"Il devrait arriver au matin, aussi nous devrions entrer au port après midi..."

Les vents contraires avaient freiné le vaisseau marchand, mais enfin, un canot sorti de Bonaire avait amené le pilote pour permettre au lourd navire d'atteindre le mouillage caché derrière hauts fonds et coraux.

Lors de la montée à bord du hollandais, Willy avait été très surpris.
Il ne s'attendait pas à voir arriver ce personnage volubile, portant perruque, fardé et minaudant comme une catin déguisée. Son attitude précieuse et maniérée n'avait de comparable que sa verve diarrhéique.

"Un poil babord !
Oui, comme ça...
Joli navire Capitaine, très bien tenu.
Et oui, Mr Breathingoutcat, je suis français, installé à Bonnaire depuis 15 ans.
A tribord deux quarts !
Nous passons la patate du requin, Mr Breathingoutcat. C'est comme ça que l'on nomme les massifs de coraux qui parsèment les abords du ports. Regardez là, on voit les petites vagues blanchir sur les cailloux.
Reviens tribord un quart !
Oui comme ça...
Capitaine, je vous assure, je vous ai déjà vu quelque part.
Mr Breathingoutcat, là-bas vous avez le récif de la sirène puis les dents du renard.
Un quart tribord... Tiens bon !
Vous n'aviez pas un négrier avant ?
Et loin, à tribord, le point noir que vous apercevez, c'est le rocher du grand cerf ! Juste derrière, il y a le croc de concarneau..."

Profitant d'un arrêt du pilote, Willy demanda :
"Concarneau, mais c'est en France ! Bonaire fut donc française avant de devenir hollandaise ?"

"Hola, carguez voiles et perroquets !
Nous finirons avec les huniers seuls...
Non Mr Breathingoutcat, Bonaire ne fut pas française, le nom du récif provient du naufrage du Concarneau en 1683. Là-bas c'est la corvette Sirène qui a sombrée en 1679 et encore avant le Renard en 1699. Le Grand Cerf était un vaisseau 3 ponts dont le bois a servi à la reconstruction de l'église de Bonaire en 1662.
Babord ... babord doucement ... doucement ... tiens bon, droit devant !
Et si j'échoue cette tortue, Mr Breathingoutcat, le rocher deviendra à coup sur le "récif du sagittaire" ou bien le "rocher du sagittaire", vu que ce navire se nomme ainsi.
Tout droit !
Et si je le lance sur cette ile, elle deviendra "Sagittaria Island" sur les cartes de vos compatriotes...
Tout droit, comme ça..."

Willy s'était écarté du pilote, saoulé de paroles, ses pensées vaquaient très loin du Sagittaire, loin dans d'autres eaux encore inconnues où il devrait trouver la destination finale du "Mabouya".
Existait-il un "récif du mabouya" ou bien une "Mabouya island" quelque part ?

Willy dormait à demi, la tête posée sur son bras gauche alors que le droit battait une mesure désordonnée et fictive que le rhum lui avait mis en tête.
Soudain, il releva la tête, lança un rôt sonore suivi d'un pet encore plus bruyant. Ces bruits organiques déclenchèrent un rire compulsif qui hacha ses paroles :
"Du R..rhum, ta...avernier !
Pou...our moi et mes...es amis !"
A ses côtés, un ivrogne dormait profondément et un autre riait sans discontinuité en regardant Willy et en le remerciant sans cesse. Pour une fois qu'un pigeon l'abreuvait gratis, il n'allait pas risquer de le perdre....

Pourtant, il y a peu, Willy semblait bien partit dans sa quête au trésor de Blackwood...

A sa descente du Sagittaire, il avait recherché la plantation qui fournissait à Blackwood son thé "amélioré". Il l'avait trouvé sans peine, la plantation existant encore et ayant pris le nom de "Jefferson Garden" depuis presque un siècle suite aux généreuses donations d'un bienfaiteur anglais.
Là, il avait appris d'un vieil homme détenteur de nombreux souvenirs transmis dans le passé, que l'Anglais était passé chercher ses feuilles avant de repartir sur un lougre et de disparaitre corps et âmes.
Toutes ses questions pour obtenir des informations sur la suite du voyage de Blackwood étaient restées sans réponse. Toutes ses recherches aboutissaient à la même conclusion "il est parti et on ne l'a jamais revu..."
Même à la capitainerie du port, rien ne subsistait dans les archives à part le passage ici du Mabouya.
Déçu, honteux et désabusé, Willy était parti dans les bas-fonds, écumant les tavernes, bordels et autres lieux de débauche.
Après une activité sexuelle intense, il était tombé dans une léthargie frustrante qui l'avait poussé à boire plus que de raison.
Il en était là, dans une ivresse chronique de plusieurs heures quand il avait commandé du rhum une énième fois.

"Je te le dis, mon bon Camel, mon bon Cavol, ... mon bon Castel !
Les fouilles c'est rini, je me fange et retourne mez choi !"

"T'as ben raison mon Willy hihihi...
Je me demande si je vais pas t'accompagner, maintenant qu'on est copain..."

"Si tu veux Castel ! Pas se doucis ! T'es le vienbenu !"

"Hihihi, on reboirait pas encore un petit coup mon Willy ?"

"Si tu as raison.
Du rhum crédieu ! Deux bouteilles !"

Les deux soiffards prirent chacun une bouteille qu'ils burent au goulot.

"A Blackwood ! Satané anglais de malheur !"

"Oui mon Willy hihihi, à Clackood l'anglais !"

"Et au Mabouya, satané mougre de lerde !"

"oui hihihi, à Mabouya, satané ile de merde ... hihihi"

"Oui Castel ! Satané ile que j'arrive pas à trouver..."

"Hihihi Mon Willy, c'est pas grave, il y a rien à voir sur l'ile de Mabouya hihihi..."

Reposant sa bouteille, Willy regardait son acolyte alcoolique en essayant de le voir sans qu'il ne défile sans cesse verticalement.

"Comment ça, une ile de Mabouya ?"

"Oui mon Willy, j'y suis déjà allé ! Il y a rien.... hihihi"

"Mais elle est où ? Elle est où bon sang ?"

Willy secouait son camarade de beuverie qui finit par articuler :
"A côté de Grenada, dans un archipel au nord-est... hihihi ... Pourquoi ? Tu veux y aller ?"

Willy était déjà parti, laissant Castel seul.
Ce dernier fut un instant surpris, puis il saisit la bouteille de Willy et la vida goulument.
Ensuite, il partit, sa propre bouteille à la main, en quête d'un nouveau mécène...

HRP : Top départ pour commencer vous fouilles.
Je vous le rappelle : contactez Oddy PUIS fouillez la zone pour obtenir le trésor.
Bonnes fouilles !!!