Potter était de retour à Bonaire, pas encore à quai, non, certains capitaines Hollandais, assez fougueux et intrépides s’y étaient réfugiés et tentaient de défendre l’île de l’attaque sanglante menée par la confrérie des Marchombres et quelques redoutables capitaines Français, comme par exemple, Césaire Carpentier, Lerouge ou encore Deude et Pierrik,...
Les flottes Hollandaises se suivaient et subissaient le même sort… En effet, implacable, l’armada Espagnole, parfaitement coordonnée avait frappé sans relâche jusqu’à ce que seuls quelques navires survivants se réfugient au port.
Ce qui sidérait le jeune homme était l’absence de réaction des flottilles Anglaises et de leurs lourds vaisseaux de ligne, ne venant pas porter secours à leurs alliés.
« Ça n’arriverait jamais chez les Marchombres… Nous donnerions tous notre vie l’un pour l’autre. » Avec la pointe de sa dague il traça sur le bastingage, en traits tellement fin qu’ils étaient presque invisibles :
« Absence de chef, absence de peur
Groupe soudé formant une fraternité
Marchombre. »
Il lut ces vers typiquement Marchombres, le sourire aux lèvres… Bien peu comprenaient qui ils étaient, mais qu’importe… Il savait sur qui il pouvait compter, ça lui suffisait.
Quelques jours plus tard, à quelques encablures au sud de Bonaire, toutes les pensées de Potter se vérifièrent :
- Capitaine !!! Les Hollandais tentent une sortie ! Jean-Firmin est pris pour cible, il faut y aller ! Quelques instants plus tard, pas moins de 4 navires Marchombres volaient quasi littéralement sur les flots pour porter secours à leur compatriote assaillis par deux grands chebecs et une corvette de 6 manœuvrés par des Hollandais. La bataille fut âpre, mais une fraternité l’emporte toujours…
L’Endoloris aborda non sans peine le navire du capitaine Darst, alors que Deude, nouveau venu chez les Marchombres, abordait la célèbre « Is la blanche », avant de couvrir la retraite du Black Panthèr.
Encore une fois, les Anglais, au loin, n’avait pas esquissés le moindre geste…