Dans un port

A voix basse on échange sur les quais du port.

La pluie tombe depuis quelques heures maintenant et le brouillard lèche les côtés depuis 2 jours dans un silence pesant. La mer calme accompagne un air poisseux qui ne porte aux oreilles que le cliquetis des gouttes sur la pierres mousseuse du port. Les rares vagues s'échouent sur les bateaux de pêcheurs restés là depuis leur livraison du matin quand elles n'accumulent pas le long des rochers, poissons crevés et déchets de la ville.

Pourtant, Selon les rumeurs, à la tombée de la nuit on aurait revu ce vieux capitaine Mac William dans les ruelles.
Comment cela ce peut il ? aucun navire n'est venu s'ancrer au port depuis des jours.

Certains racontent l'avoir vu passer quelques instants avec les autorités ... quelques documents auraient même été échangés.

Les dernières nouvelles qu'on avait de lui parlaient de son retour non loin de Rio de la Hacha, mais elles dates de plus de deux semaines. Si tel est le cas il n'a pas perdu son temps, Il est loin de son port de départ ici.

Elle est surement lointaine, l'époque où la richesse de sa confrérie l'équipait de vaisseaux et canons comme s'il en pleuvait. Il doit être là pour une mission bien payée et ainsi remplir sa bourse.

Au matin du 4e jour.

Clic, .... clac .... crac.... boum .... roulement de tonneaux et de roues en bois ....
c'est aux sons quelques peu inhabituels que les ivrognes affalés dans les cordes du ports pas encore désaoulés de leur nuit,
se réveillent comme ils peuvent, titubant et beuglant à qui voudrait bien les entendre : qu'est ce qui se passe ici !

Les rumeurs qui annonçaient la présence de Mac William étaient vraies.
Au port un modeste brigantin était à quai et son nom fraîchement accroché ne laissait plus de doute : Mutiny
En souvenir des ports abattus par son vaisseau 3 points ... ce nom était celui de Mac William.

De rire les ivrognes se pissèrent dessus à la vue de ce spectacle.
- HaAAAAAAA ! Mac William .... Sort de ton radeau ! t'en a plus de pièces pour t'acheter de beaux rafiots !

Les quelques hommes présents sur le Mutiny restaient impassibles et chargeaient les quelques tonneaux et autres outils fraîchement pris au marchand. La cargaison n'était pas bien importante, sûr que son prochain trajet ne serait pas long, 4 à 5 jours tout au plus.

Aux Aurores le bateau est sorti du port. En silence glissant avec légèreté sur la mer encore calme.
Le gros temps est pourtant annoncé non loin des côtes, pourquoi partir avec un rafiot aussi léger
dans une mer qui, s'en nul doute lui en fera voir de toutes les couleurs ?

Entre temps, dans la nuit deux nouveaux navires espagnols ont pris place sur les quais. Personnes ne les avaient vu arriver. Il faut dire que les deux navigations de criques avant d'arriver ici rendent la vue difficile.

Les marchands se font une joie de cet afflux, il n'ont pas manqués de remarquer que la ligne de flottaison du plus imposant était bien en deçà de la normal. Il y avait surement des affaires à réaliser.

4e jour de Mer ... la suite dans : Vos histoires au fil de l'eau
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