Les volets rouges etaient....noirs de monde et se faire une place l ne fut pas chose aisée,néanmoins quelques bourres pifs plus tard,la fine équipe était attablée devant un solide repas copieusement arrosé.Ils étaient bien placés et pouvaient,une fois accoutumés au bruit,à l'éclairage tamisé,détailler la place.Sache ami lecteur que je ne suis pas Balzac et que je vais te la faire courte,mon propos ici n'étant pas de te peler le jonc avec des mises en bouche,je conseille aux plus vicelards que le sujet passionne de se farcir La description expérimentale chez Balzac et Musil par Maxime Abolgassemi.Mais revenons à nos moutons comme disaient les Beni Marid.La taverne etait décorée dans un style levantin:tout en finesse et nuances.:un peintre fauché surement pour effacer son kroum avait commis des saynètes ou des satyres poursuivaient d"accortes jeunes filles dénudées.L'artiste avait du forcer sur le choum car tous les aegipans etaient dotés de braquemards monstrueux,et les pucelles éffarouchées de nibards felliniens!En levant les yeux au plafond,on pouvait apercevoir(avec un seul p,glandu)le chef d'oeuvre de l'apprenti Léonard:une fresque immense representant une allégorie de la prise du Pô par le Général Mondard(1525 ap JC pour les incultes).Sache,ami lecteur,et plus particulièrement toi,l'habitant d'outre quièvrain,que cette toile de Meisonnier "La prise du Pô par le Général Mondard"existe vraiment,mais pour la célèbre bataille livrée lors de la campagne d'Italie du premier Consul.Elle est exposée dans une salle privée aux invalides.Je te conseille donc,ami lecteur du plat pays qui n'existe pas,si un jour porté par le désir de t'instruire ou poursuivi par une horde de barbus sanguinaires,tu visites la ville lumière,de te rendre aux Invalides et de demander au conservateur de pouvoir admirer la prise du Pô.Il reconnaitra surement en toi l'esthète et accédera volontiers à ta requête...
Cette parenthèse historique étant refermée,revenons à nos asperges,comme disait le hareng.
Kolossal,za a de la gueule le degor prêtendit Otto dont les gouts pour la peinture se limitaient au crépi,et les filles sont girondes,du premier choix rajouta t il en claquant les fesses d'une gretchen sévèrement carrossée.
Ma pour la pinture,tu as de ces gouts,stronzo repondit Antonio,ma tu as raison pour les ragazzas,que calzo!
Le Maure,qui n'avait encore rien dit serra le bras d'Orsu en lui désignant une silhouette tronant à côté de la caisse.
Par le chetan,je crois bien que,regarde...
Le temps avait fait son oeuvre bien sur et comme disait si poétiquement Otto:je voudrais pas refaire à pied les kilomètres de chibres qu'elle à du se farcir durant sa longue carrière,Elle portait la marque des années dans ses chairs.Ses seins si arrogants autrefois devenus mamelles flasques et pendantes.Le reste était à l'avenant,mais on devinait sous cette masse de chair molle et ravagée par la boisson qu'elle avait du être sacrement belle,la Lulu.Seuls au milieu de ce visage avachi et bouffi ses yeux d'un bleu irréel scrutaient et analysaient intensement tous les évènements.Lulu avait repéré la fine équipe avec,comme toujours,un temps d'avance,prouvant,une fois de plus,qu'elle leur rendait le double six sur une jambe.Une oeillade adressée à Orsu suffit à faire passer le méssage:Pour les caves d'ici on ne se connait pas,vous êtes des glandus lambdas venus se faire michetonner.Les retrouvailles du mitan,on verra ça en loucedé dans l'arrière boutique une fois tous ces péquenots ratissés.